Pour les caisses de pension, 2021 aura été une année faste

AWP

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L’indice correspondant compilé par le cabinet Willis Towers Watson a fini l’année sur une hausse de 1%.

Les bilans de prévoyance des entreprises suisses ont bouclé l’exercice 2021 sur un niveau inédit. L’indice correspondant compilé par le cabinet Willis Towers Watson a fini l’année sur une hausse de 1%.

Sur le seul quatrième trimestre, les actifs ont augmenté de 2,5%, tandis que les rendements des obligations d’entreprise ont perdu environ 7 points de base par rapport à la fin du troisième trimestre. Le degré de couverture moyen – rapport entre actifs et engagements de prévoyance – s’élevait à 118,0% au 31 décembre, contre 117,0% à fin septembre.

Parmi les facteurs ayant joué un rôle dans l’augmentation du degré de couverture des bilans, les auteurs de l’étude publiée jeudi citent un rendement des actifs autour de 10% en moyenne, l’augmentation du taux d’escompte de près de 20 points de base (pb) ou encore la publication des tables de mortalité LPP 2020.

«Cela fait plusieurs années que nous n’avons pas vu autant d’entreprises déclarer des excédents comptables», explique Adam Casey, responsable du secteur chez Willis Towers Watson, cité dans le document.

Reste que les avantages découlant d’un dépassement des engagements «pourraient être limités», notamment pour les sociétés appliquant la norme comptable IFRS, qui contrairement à la norme US GAAP ne reconnaît pas l’intégralité de l’excédent au bilan. Les actifs excédentaires des institutions de prévoyance ne peuvent ainsi pas être restitués à l’entreprise.

Risques liés à l’inflation

«L’inévitable tendance à la hausse des valorisations boursières au cours du dernier trimestre masque l’importance de certains changements comportementaux sous-jacents, notamment en termes d’inflation», préviennent les experts.

Et de souligner les accents toujours plus agressifs des Minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed), alors que le taux d’inflation dans la première économie mondiale frôle désormais les 7%.

A cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme l’ampleur de la dette mondiale, l’accélération de la transition énergétique et l’efficacité de la gestion de la pandémie, énumèrent les auteurs de l’étude. Aussi les investisseurs sur le long terme doivent «pouvoir s’appuyer sur des processus décisionnels particulièrement bien structurés».

Les actifs réels, comme les infrastructures ou les biens immobiliers, qui offrent une certaine protection contre l’inflation, sont de nature à renforcer la résilience du portefeuille, tandis que la composante à revenu fixe devrait être réduite, estime Jérôme Franconville, responsable des investissements chez Willis Towers Watson.

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