Parler de crise bancaire en Europe «est tout simplement irrationnel», assure Philippe Brassac

AWP

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Pour le président de la Fédération bancaire française, toute comparaison avec la crise de 2008 est impropre, «parce qu’il n’y a pas de transmission entre les bilans des banques».

Le président de la Fédération bancaire française (FBF) Philippe Brassac a assuré lundi à l’AFP que la notion de crise bancaire était «irrationnelle», balayant les inquiétudes planant sur le secteur depuis la faillite le 10 mars de la banque californienne Silicon valley bank (SVB).

«Parler de crise bancaire, avec tout ce que ça génère comme craintes de généralisation, est tout simplement irrationnel», a souligné dans un entretien à l’AFP M. Brassac aussi directeur général du Crédit Agricole, à l’occasion d’un entretien.

Toute comparaison avec la crise de 2008 est impropre, selon lui, «parce qu’il n’y a pas de transmission entre les bilans des banques».

A l’époque, des titres adossés à des créances hypothécaires américaines, les «subprime», s’étaient disséminées partout dans le monde.

Quelques jours après SVB, c’est pourtant la banque européenne Credit Suisse qui a connu de grandes difficultés, avant d’être reprise en catastrophe par sa compatriote UBS le 19 mars pour une fraction de sa valeur en Bourse.

«Partir de banques qui sont en difficultés et parler de crise bancaire, c’est une généralisation qui n’a pas lieu d’être», a insisté M. Brassac.

Cette déclaration du patron du Crédit Agricole fait écho à celle du directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa samedi, qui a affirmé sur BFM Business que les banques européennes étaient «extrêmement solides».

Mais elles restent sous pression, notamment en Bourse.

Vendredi, c’est la directrice générale de la FBF Maya Atig qui assurait de son côté à la Tribune que le système bancaire français était «très solide».

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