Modèle bancaire français «très solide», selon sa fédération

AWP

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«Même concernant Credit Suisse, il existe des différences juridiques entre les titres suisses et ceux de l’Union européenne», souligne la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig.

La directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) Maya Atig a assuré vendredi à la Tribune que le système bancaire français était «très solide», sur fond de crise bancaire naissante après plusieurs faillites aux Etats-Unis et le rachat en catastrophe dimanche de Credit Suisse par UBS.

«Nous avons en France un modèle très solide, car très diversifié dans la banque de détail, la banque d’investissement, la gestion d’actifs, et très diversifié aussi dans ses sources de liquidités», précise Mme Atig dans une interview publiée en fin de matinée sur le site internet du média économique.

Interrogée sur la faillite de Silicon Valley Bank (SVB), point de départ de la tempête que les banques à travers le monde traversent actuellement, la directrice générale a souligné que cet établissement avait «peu de choses en commun avec une banque européenne», notamment sur la gestion du risque de taux.

«Même concernant Credit Suisse, il existe des différences juridiques entre les titres suisses et ceux de l’Union européenne», a-t-elle repris.

La deuxième banque helvète, en grande difficulté, a été rachetée dimanche par sa concurrente UBS pour une fraction de sa valeur en Bourse.

Les banques françaises sont avares de commentaires depuis 15 jours et la faillite de SVB, suivie de près par celles de Signature Bank et de Silvergate outre-Atlantique.

Seul le président de la FBF, aussi directeur général du Crédit Agricole, est monté en première ligne: il a d’abord assuré samedi dernier sur France Inter qu’il n’y avait «aucun risque» de contagion en France, ni même, a-t-il dit quelques jours plus tard sur BFM business, de «crise bancaire» en Europe.

Les banques françaises cotées sont cependant encore une fois très chahutées en Bourse vendredi: l’action Société Générale cédait 7,04% vers 12H45, BNP Paribas 6,98% et Crédit Agricole 3,23%.

Ailleurs en Europe, c’est la première banque allemande Deutsche Bank qui accuse la plus lourde perte, avec une chute de 13,42%.

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