Novartis demande aux investisseurs de patienter

AWP

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Au sortir d’un exercice 2021 sans surprise, l’année entamée s’annonce sous des auspices comparables.

Le géant pharmaceutique Novartis requiert mercredi de la patience à ses actionnaires. Au sortir d’un exercice 2021 sans surprise, l’année entamée s’annonce sous des auspices comparables. La direction se donne toujours jusqu’à fin 2022 pour livrer un point de situation sur l’examen des options pour l’unité Sandoz, sur le balan depuis octobre.

La multinationale bâloise a vu son chiffre d’affaires annuel enfler de 6% à 51,63 milliards de dollars (47,50 milliards de francs). Le bénéfice net a certes été multiplié par près de trois à 24,08 milliards, mais la performance comprend une contribution exceptionnelle de 14,6 milliards issu de la cession à Roche du gros paquet d’actions au porteur de ce dernier dont disposait Novartis depuis le début du millénaire.

Ce produit unique doit d’ailleurs être intégralement rétrocédé aux actionnaires sous la forme d’un programme de rachat d’actions à finaliser d’ici fin 2023. Hors cet effet exceptionnel comptabilisé au dernier trimestre, Novartis revendique dans son compte-rendu mercredi un bénéfice net en hausse de 17% à 9,45 milliards.

Le conseil d’administration proposera aux actionnaires un dividende 3,10 francs par action au titre de 2021, en hausse de 10 centimes sur un an.

Le cœur de métier assure la croissance

Les médicaments originaux (Innovative Medicines) ont étoffé leur contribution de 8% à 42,00 milliards de dollars, quand l’excédent d’exploitation ajusté a gagné 12% à 15,22 milliards. Concurrence des génériques et pression tarifaire ont pesé à hauteur de trois points de pourcentage sur la croissance.

Les recettes des génériques et biosimilaires (Sandoz) ont stagné à 9,63 milliards de dollars. Son Ebit de base a chuté de 12% à 2,06 milliards.

Tablant sur une normalisation rapide de la crise sanitaire, la direction vise pour l’année en cours une croissance et une progression de l’Ebit de base autour de 5%. La rentabilité chez Innovative Medicine doit évoluer plus rapidement que le chiffre d’affaires.Le chiffre d’affaires de Sandoz risque de suivre en 2022 la même ligne qu’en 2021. Le recul de l’excédent de base doit néanmoins être ramené en dessous de 5%.

Sans s’aventurer sur l’avenir de Sandoz au sein du groupe, le directeur général (CEO) Vasant Narasimhan a promis en conférence de bilan de repositionner l’unité sur la voie de la croissance à moyen terme, pour en faire l’»un des principaux producteurs de biosimilaires et de génériques au monde».

Perspectives à moyen terme reconduites

Le responsable a aussi profité de l’occasion pour reconduire la feuille de route pour Innovative Medicines à l’horizon 2026 dévoilée en décembre. Hors imprévus, la croissance annualisée doit s’établir à au moins 4%, grâce notamment à la contribution des moteurs de ventes actuels ou en devenir. La marge opérationnelle de base doit progresser en direction de 40%, contre 35% l’an dernier.

Les analystes accueillent une performance largement conforme à leurs attentes, malgré une légère déception sur le front des ventes de produits originaux et assortie d’un plan de marche à l’avenant.

A l’approche de la mi-journée, la nominative Novartis abandonnait 2,7% à 78,93 francs, lanterne rouge incontestée d’un SMI en hausse marginale de 0,05%.

 

Rémunération en baisse pour le directeur général en 2021

Le patron de Novartis Vasant Narasimhan a vu sa rémunération totale fondre d’un million et demi à 11,2 millions de francs l’an dernier.

L’enveloppe dédiée à l’ensemble du comité exécutif, démissionnaires en cours d’année compris, s’est érodée à 56,6 millions, contre 58,8 millions en 2020, détaille le rapport annuel diffusé mercredi.

Du côté du conseil, le président Jörg Reinhardt a perçu comme un an auparavant 3,8 millions de francs. Les autres membres de l’organe de surveillance se sont partagés 8,6 millions, contre 8,7 millions un an auparavant.

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