Le traitement anti-Covid de Novartis et Molecular franchit un cap clinique

AWP

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La substance a démontré son efficacité pour réduire la charge virale dans les huit jours suivant l’administration d’une dose unique, ainsi que pour limiter les risques d’hospitalisation ou de décès.

Les laboratoires Novartis et Molecular Partners revendiquent lundi le succès d’un volet intermédiaire de leur étude clinique «Empathy» sur l’ensovibep en intraveineuse contre le Covid-19. La substance a démontré son efficacité pour réduire la charge virale dans les huit jours suivant l’administration d’une dose unique, ainsi que pour limiter de près de 80% les risques d’hospitalisation ou de décès par rapport à un placebo, assurent les partenaires dans des communiqués distincts.

La multinationale pharmaceutique confirme dans la foulée son intention d’acquérir les droits sur l’antiviral expérimental. Son modeste homologue zurichois rappelle que l’opération lui permettra de percevoir un versement d’étape de 150 millions de francs, en plus de commissions de 22% sur les ventes en cas d’homologation.

La société de Schlieren assure disposer ainsi d’un financement suffisant pour tenir jusqu’en 2025, hors éventuels versements d’étape et commissions.

Novartis de son côté héritera de la poursuite du développement de l’ensovibep, de sa production ainsi que de sa distribution et de sa commercialisation.

L’ensovibep a été découvert par Molecular Partners et fait depuis octobre 2020 l’objet d’une collaboration avec Novartis, moyennant un versement initial de 20 millions et une prise de participation à hauteur de 40 millions.

Potentiel commercial aléatoire

Le géant rhénan a repris la main sur les études cliniques au printemps dernier, lors du passage à la phase II. Les protéines antivirales tri-spécifiques, de la famille des Darpins, sont conçues pour neutraliser les capacités infectieuses du Sars-Cov-2. De récentes évaluations en laboratoire indiquent que l’ensovibep conserve une pleine capacité de neutralisation contre le variant Omicron du coronavirus.

Si ce succès d’étape constitue une indéniable bonne nouvelle pour Novartis, il ne risque guère d’influer sur la valorisation de Novartis, estime dans un commentaire Laurent Flamme pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB). L’apparition de concurrents oraux - le molnupiravir et surtout le ritonavir des concurrents américains Merck et Pfizer - ont drastiquement changé la donne, mais l’ensovibep pourrait tout de même générer quelque centaines de millions de francs certaines années, en fonction de l’avènement de nouveaux variants.

L’analyste de l’établissement zurichois rappelle à cet égard que le Ronapreve de Roche semble n’avoir peu ou pas d’efficacité contre Omicron, à l’inverse du sotrovimab de GlaxoSmithKline (GSK).

A 09h36, la nominative Novartis s’appréciait de 0,4% à 82,05 francs, aux premières loges d’un SMI en retrait de 0,56%. Molecular Partners caracolait, lui, en tête de SPI, s’envolant de plus de 26% à 19,20 francs.

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