Norvège: le plus grand fonds souverain du monde ne peut se défaire de ses actifs russes

AWP

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Le fonds souverain de la Norvège, qui détient moins de 3 milliards de valeurs russes, ne peut se désengager à cause de la fermeture prolongée de la Bourse de Moscou.

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, s’est dit mardi dans l’incapacité de se défaire à ce stade de ses actifs russes comme le lui a ordonné le gouvernement norvégien, à cause de la fermeture prolongée de la Bourse de Moscou.

Fin février, le gouvernement avait demandé à la Banque de Norvège, chargée de gérer le fonds qui pèse plus de 1’140 milliards d’euros, de lui soumettre d’ici au 15 mars un plan de désengagement de Russie, en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

Le fonds détenait quelque 27,4 milliards de couronnes (environ 2,7 milliards d’euros) en actifs russes, soit 0,2% de son portefeuille total, à la fin de l’année, principalement dans des valeurs énergétiques (Gazprom, Lukoil...).

Il estime désormais que ces participations ne valent quasiment plus rien.

«Du fait de la fermeture des marchés et des vastes sanctions (visant les oligarques russes, ndlr), il n’est pas possible de commencer à vendre maintenant», font valoir le patron du fonds Nicolai Tangen et la gouverneure par intérim de la Banque de Norvège Ida Wolden Bache mardi dans une lettre au ministère des Finances.

La Bourse de Moscou est maintenue fermée depuis le 25 février pour éviter le crash attendu des suites de l’offensive russe en Ukraine. Elle devrait réouvrir la semaine prochaine.

De plus, les sanctions occidentales adoptées en riposte à cette invasion frappent un certain nombre d’oligarques qui auraient fait figure de repreneurs potentiels des actifs.

Dans leur lettre, M. Tangen et Mme Wolden Bache indiquent qu’ils fourniront des recommandations sur le sort des actifs russes, actuellement gelés, «quand les marchés fonctionneront plus normalement».

«La vente devra se faire sur une longue durée», ajoutent-ils.

La Norvège n’est pas membre de l’Union européenne mais le royaume scandinave a adopté les mêmes représailles que les Vingt-Sept à l’égard de la Russie.

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