Matières premières: le cuivre baisse, l’or et le sucre montent

AWP

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Après être monté jeudi à 7879 dollars la tonne sur le London Metal Exchange, un sommet depuis mi-septembre, les prix du métal rouge sont repassés dans le négatif.

Le prix du cuivre a reculé sur la semaine à la Bourse des métaux de Londres en raison des inquiétudes qui pèsent sur l’économie mondiale.

Les volumes étaient limités par la fermeture des places toute la semaine en Chine en raison de la fête nationale.

Après être monté jeudi à 7879 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), un sommet depuis mi-septembre, les prix du métal rouge sont repassés dans le négatif.

«Quand le Dr Copper va mal, ce n’est pas bon signe», rappelle Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

De par son utilisation dans tous les pans de l’industrie, de l’électronique à la construction en passant par l’automobile, le marché du cuivre évolue au gré de la croissance mondiale, et la faiblesse des prix est parfois interprétée comme un signal du manque de vigueur de l’économie.

«Le cuivre souffre du ralentissement économique mondial, entre inflation galopante et volonté de la Réserve fédérale américaine (Fed) de faire atterrir en douceur l’économie» des Etats-Unis, rajoute M. Razaqzada.

Le sommet de jeudi était pour sa part dû aux fondamentaux du marché du cuivre : «les compagnies minières peinent à atteindre leurs objectifs de production à travers le monde», note Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Dans ce contexte incertain, le retour des investisseurs chinois sur le marché pourrait redonner une direction forte au cours.

La tonne de cuivre coûtait 7448 dollars vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), contre 7560 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

L’or scintille

Le cours de l’or a augmenté, dopé par la faiblesse du dollar et par les incertitudes géopolitiques. Mais il perdait en fin de semaine l’élan qui l’avait conduit mardi à un sommet depuis mi-septembre, à 1729,49 dollars l’once.

En début de semaine, l’or avait profité «des paris sur une Fed moins agressive», commente Han Tan, analyste chez Exinity.

La Réserve fédérale américaine (Fed) est engagée dans un resserrement rapide de sa politique monétaire pour lutter contre l’inflation, qui entraîne une hausse du dollar et du taux des obligations d’Etat.

Résultat, les investisseurs privilégient ces deux autres valeurs refuges à l’or.

Même si le métal jaune est perçu comme un moyen de se protéger de la hausse des prix, si les données sur l’inflation américaine dépassent à nouveau les attentes la semaine prochaine, «l’or sera à nouveau vulnérable», prévient Edward Moya, analyste chez Oanda.

Signe du manque d’appétit du marché pour le métal précieux, les ETF d’or, ces produits financiers adossés à des réserves, ont enregistré des sorties représentant l’équivalent de 95 tonnes en septembre, rapporte le Conseil mondial de l’or (CMO).

L’once d’or coûtait 1701,42 dollars contre 1660,62 dollars sept jours plus tôt en fin d’échanges.

Le sucre grimpe

Le prix du sucre blanc a grimpé à Londres sur la semaine et le sucre brut est remonté après un lundi très difficile à New York.

«Les cours évoluent dans le sillage de ceux du (pétrole) brut», commente Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le Brésil, l’un des principaux producteurs mondiaux de canne à sucre, transforme une partie de sa récolte en éthanol, et une hausse des prix du carburant dope cette demande, limitant l’offre de sucre.

Mais les experts de l’Organisation internationale du sucre (ISO) préviennent dans leur rapport mensuel qu’il «n’y a pas eu de changements fondamentaux sur le marché, avec une offre toujours abondante au Brésil».

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 18,53 cents, contre 18,42 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 548,90 dollars contre 528,70 dollars le vendredi précédent à la clôture.

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