Matières premières: l'or et le cuivre en baisse, le sucre chute de son sommet

AWP

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A 15H40 GMT sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.707 dollars vendredi, contre 7.856,50 dollars à la clôture sept jours plus tôt.

Les cours du cuivre ont baissé cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), lestés par les craintes de récession mondiale qui pèsent directement sur les métaux de base en érodant la demande.

L’offre pourraient cependant être perturbée, selon les analystes de Commerzbank, une grève étant «imminente» au Chili à Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde.

«La compagnie minière continue de rejeter les accusations du syndicat concernant les problèmes de sécurité», expliquent-ils.

«Il est donc de plus en plus probable que le syndicat appelle ses travailleurs à la grève, ce qui pourrait donner un coup de fouet au prix du cuivre, du moins temporairement.»

Les analystes de Morgan Stanley souligne également que si l’accent est mis à court terme «sur les risques de baisse de la demande», «des changements structurels» devraient se produire sur le long terme, entrainant une augmentation de la demande de cuivre et d’aluminium, avec le développement des véhicules électriques et des énergies renouvelables.

Vers 15H40 GMT (17H40 à Paris) sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.707 dollars vendredi, contre 7.856,50 dollars à la clôture sept jours plus tôt.

L’or en déroute

Le cours de l’or a plongé sur la semaine, fondant vendredi à 1.654 dollars, un niveau plus vu depuis avril 2020, alors que les investisseurs continuent de miser sur une politique monétaire agressive de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Cela rend les obligations d’Etat américaines plus rémunératrices, et rend donc l’or moins attractif par rapport à cette autre valeur refuge.

L’inflation américaine plus vigoureuse que prévu en août «a poussé les marchés à parier sur une Fed plus active», souligne Han Tan, analyste chez Exinity.

Alors que la banque centrale se réunira la semaine prochaine, «si elle signale qu’elle compte garder la pédale au plancher, ce qui voudrait dire que les taux vont monter plus haut que les 4,5% pour l’instant prévus, l’or va encore reculer», estime-t-il.

Dans ce contexte, et malgré des prévisions de croissance morose à travers le monde, la valeur refuge peine à reprendre de la valeur.

«L’attention du marché reste portée sur les hausses de taux et pas sur le coût inévitable pour l’économie», juge Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, qui estime que l’or pourrait éventuellement profiter de paris sur une inflation qui persiste même quand le cycle de hausses des taux s’essoufflera.

L’once d’or s’échangeait pour 1.675,07 dollars, contre 1.716,83 dollars sept jours plus tôt.

Le sucre reprend son souffle

Les cours du sucre ont baissé en fin de semaine après avoir culminé à Londres à un plus haut en 10 ans jeudi, reprenant leur souffle, quand à New York, l’augmentation de la production de sucre au détriment de l’éthanol stabilisait les prix.

«Le marché new-yorkais craint que le manque de clarté concernant la demande d’éthanol au Brésil n’oblige les usines de ce pays à continuer à produire davantage de sucre pour l’exportation», faisant ainsi baisser les prix, explique Jack Scoville, analyste à Price Futures Group.

Le Brésil est l’un des premiers producteurs et exportateurs de sucre au monde.

«Le président brésilien a réduit les taxes sur les carburants au Brésil, ce qui comprime les marges bénéficiaires des usines», poursuit M. Scoville.

Habituellement, un prix élevé du pétrole et des carburants incite en effet les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours.

«Les usines pourraient produire beaucoup plus de sucre au fil du temps en raison des changements fiscaux», affirme-t-il.

A Londres, le marché craint pour le maintien de la demande avec le rebond des prix jusqu’à un plus haut en 10 ans atteint jeudi, à 633,00 dollars la tonne de sucre blanc.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 17,64 cents, contre 17,83 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 530,20 dollars contre 588,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

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