Matières premières: l’or et le nickel rebondissent, le sucre fond

AWP

2 minutes de lecture

Ce vendredi en fin d’après-midi, l’once d’or s’échangeait pour 1’729,51 dollars, contre 1’708,17 dollars sept jours plus tôt en fin de séance.

Le prix de l’or a augmenté sur la semaine, rebondissant sur les deux dernières séances en raison des inquiétudes sur l’économie mondiale.

Chute de l’activité manufacturière dans la région industrielle de Philadelphie en juillet, hausse des inscriptions au chômage: des indicateurs américains décevants ont permis à l’or de décoller.

«S’il y a des signes encore plus clairs de récession aux Etats-Unis, cela donnerait de l’élan à l’or», estime Han Tan, analyste chez Exinity.

Mais le métal jaune partait de très bas, puisqu’il avait fondu jeudi à moins de 1’700 dollars l’once, un plus bas depuis mars 2021.

Ces derniers mois, les investisseurs recherchant des valeurs refuges ont privilégié le dollar et les obligations d’Etat américaines, deux actifs galvanisés par les tours de vis successifs de la Réserve fédérale (Fed).

Le marché se demande désormais si la politique monétaire stricte pourra être maintenue même en cas de récession.

«Si les investisseurs anticipent moins de hausses des taux pour une raison ou pour une autre, ce sera favorable à l’or», commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Mais M. Erlam comme M. Tan conseillent de se méfier de la réunion de la Fed la semaine prochaine, un message déterminé de l’institut monétaire pour lutter contre l’inflation pouvant faire replonger le métal jaune.

Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), l’once d’or s’échangeait pour 1’729,51 dollars, contre 1’708,17 dollars sept jours plus tôt en fin de séance.

Le nickel remonte la pente

Les cours du nickel ont remonté cette semaine sur la bourse des métaux de Londres (LME), profitant d’un soutien venant de Chine, le métal se remettant d’un plus bas depuis près de 10 mois atteint la semaine passée malgré un marché sur-approvisionné.

Selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, la raison principale de ce nouvel élan est une «reprise générale», car le marché semble désormais excédentaire, ce qui devrait peser sur les cours.

Lundi, la Chine a appelé les banques à accorder davantage de crédits aux promoteurs, en difficulté en raison du nombre croissant de propriétaires qui refusent de payer leurs mensualités, contribuant à aggraver la crise dans l’immobilier.

«Les marchés chinois semblent interpréter l’appel comme une impulsion pour soutenir le marché immobilier», affirme Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Les métaux industriels comme le nickel et l’aluminium ont réagi à la hausse, «ce qui suggère que les marchés pensent que l’intervention gouvernementale est sur le point de débloquer le secteur de la construction» en Chine, poursuit l’analyste.

En effet, certains groupes peinent à poursuivre leurs chantiers et à remettre en temps voulu des logements vendus avant leur construction.

Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 22.125 dollars vendredi vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), contre 19.385 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Chute de sucre

Les cours du sucre ont baissé sur la semaine, lestés par l’érosion de la demande en raison des prix élevés, pendant que l’offre se reprend.

Le marché «s’inquiète désormais davantage de la demande après la récente vigueur des prix», explique Jack Scoville, de Price Futures Group.

Selon cet analyste, les craintes concernant l’insuffisance de l’offre de sucre sont désormais passées au second plan, le Brésil et l’Inde prévoyant de bonnes récoltes.

La baisse des prix du pétrole en raison des inquiétudes quant à un ralentissement de l’économie mondiale a également rendu moins attractive la fabrication d’éthanol.

Habituellement, un prix élevé du pétrole et des carburants incite les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 17,97 cents, contre 19,25 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 525,10 dollars contre 598,60 dollars le vendredi précédent à la clôture.

A lire aussi...