Les prix ont modérément augmenté en 2021

AWP

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Le renchérissement annuel moyen a atteint 0,6%, indique mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

L’augmentation des prix est restée contenue en 2021 en Suisse, comparativement à d’autres pays européens. Le renchérissement annuel moyen a atteint 0,6%, indique mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Au mois de décembre, l’indice des prix à la consommation (IPC) a atteint +1,5% sur un an. Les produits importés ont particulièrement renchéri, de 3,8% tandis que la hausse des prix pour les produits indigènes est restée modérée (0,8%).

Parmi les produits dont l’augmentation des prix a été la plus forte en comparaison annuelle figuraient le mazout (36,8%) ainsi que l’essence et le diesel, qui ont renchéri d’un quart. La hausse des prix a également été conséquente pour les voitures neuves (2,6%) et surtout d’occasion (9,6%).

Par rapport au mois de novembre, l’inflation a diminué de 0,1%. Le repli mensuel s’explique par la baisse des prix du mazout, des carburants ainsi que du transport aérien. Les prix de beaucoup de produits alimentaires ont diminué, mais les articles de sports d’hiver ont renchéri. Louer des voitures ou dormir à l’hôtel est également revenu plus cher, de même que se chauffer aux pellets de bois.

Le renchérissement annuel moyen de 0,6% s’explique notamment par la hausse des prix des produits pétroliers et des loyers du logement. En revanche, les prix des voyages à forfait internationaux et des médicaments ont diminué. Les prix des produits indigènes ont augmenté de 0,3% en moyenne, ceux des produits importés de 1,5%.

A titre de comparaison, l’évolution annuelle moyenne des prix avait atteint -0,7% en 2020 et +0,4% en 2019.

Le renchérissement annuel de 0,6% en 2021 correspond aux prévisions de la Banque nationale suisse (BNS) publiées mi-décembre. Le garant de la stabilité monétaire avait également précisé ses attentes d’inflation pour 2022 et 2023, avec respectivement des hausses de 1% et de 0,6%.

Inflation «exceptionnellement» faible en Suisse

Pour expliquer l’inflation largement inférieure en Suisse comparativement aux pays de la zone euro et aux Etats-Unis, les économistes de Raiffeisen évoquent le franc fort, qui a un effet sur la hausse des prix des produits importés, mais surtout le niveau élevé des prix, qui sont en moyenne 38% supérieurs à ceux pratiqués dans l’Union européenne, en raison du coût du travail, des loyers et des prix des produits semi-finis.

Depuis le début de l’été, l’inflation ne cesse de progresser, rappellent les économistes de BAK Economics. Au-delà de la normalisation des prix après une année particulière en 2020, l’augmentation des prix des matières premières et les problèmes dans la chaîne d’approvisionnement expliquent cette hausse.

«Ces deux effets sont temporaires, c’est pourquoi nous nous attendons à un relâchement de la pression sur les prix au cours des prochains mois et trimestres», explique l’économiste Martin Eichler. L’inflation est attendue par l’institut bâlois à environ 1,5% au premier trimestre et à 0,8% sur l’ensemble de 2022.

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