Les perspectives s’assombrissent considérablement pour l’économie suisse

Communiqué, BAK Economics

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Bien que le premier semestre 2022 s’avère meilleur que prévu, BAK Economics réduit sa prévision de croissance du PIB à 1,1% pour 2023, contre 1,7% précédemment estimé.

L'économie suisse continue de progresser. Malgré de nombreux défis, le premier semestre de 2022 s'est développé mieux que prévu. Toutefois, les perspectives s’assombrissent considérablement, notamment en ce qui concerne le prochain semestre d'hiver 2022/23 avec un faible développement économique.

Le principal facteur à l'origine de ces prévisions plus pessimistes concerne la pénurie d'énergie en Europe. Auparavant considérée principalement comme un scénario à risque, en raison du réapprovisionnement en gaz de l'Europe, cette dynamique est maintenant devenue beaucoup plus probable. Par conséquent, les éléments essentiels d'un scénario de pénurie d'énergie ont été inclus dans la prévision de base, dont les conséquences sont l'augmentation des coûts des intrants, une nouvelle perte de pouvoir d'achat et des contraintes de capacité, en plus des charges déjà encourues en vue de la saison hivernale. Ceci réduira de moitié la croissance de la zone euro l'année prochaine par rapport aux prévisions précédentes : l'économie continuera à se développer tout au long de l'année, mais seulement à un taux d'environ 1 %. Le resserrement de la politique monétaire par de nombreuses banques centrales, désormais clairement visible au niveau mondial, contribuera également au ralentissement économique.

L'économie suisse ne pourra pas échapper à cette évolution (PIB 2023: 1,1%, précédemment 1,7%). L'affaiblissement de la demande étrangère affectera dans un premier temps le secteur des exportations, qui s'est jusqu'à présent avéré robuste. La pénurie d'approvisionnement en gaz imposera également des restrictions en Suisse. La perte de pouvoir d'achat et l'incertitude limiteront également le potentiel d'expansion de la demande intérieure. Sur ce dernier point en particulier, une inflation élevée aura un effet modérateur. Avec une moyenne de 2,6% pour 2022, l'évolution du taux d'inflation sera également moins favorable que prévu. Malgré cela, BAK Economics continue de considérer la prédiction selon laquelle les taux actuels de plus de 3% sont un phénomène temporaire et que dès l'année prochaine, nous pouvons nous attendre à une inflation nettement plus faible d'une moyenne annuelle d'environ 1%.

Il faut qu’on mentionne les nombreux risques qui existent actuellement et avec ceci qu’une nouvelle diminution des approvisionnements en énergie aurait un impact particulièrement grave. En effet, si les approvisionnements énergétiques russes devaient être complètement interrompus, une récession dans la zone euro serait inévitable en 2023.

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