Pandémie de coronavirus et mesures de confinement n’ont pas suffi à entamer le moral des banques régionales en 2020. La prise de température annuelle réalisée par le cabinet bernois Zern und Partner et diffusé mardi par la Banque cantonale bernoise (BCBE) rapporte même une modeste embellie par rapport à l’an dernier sur le front des perspectives pour l’ensemble de la branche.

L’appréciation de la situation propre à chaque établissement interrogé a certes poursuivi son repli, à un rythme toutefois nettement moins élevé qu’entre le record de 2018 et l’an dernier.

Les établissements interrogés n’ont d’ailleurs dans leur grande majorité ajusté que de manière cosmétique leurs dispositifs de surveillance et de gestion des risques dans la foulée de l’éclatement de la crise sanitaire.

La question des taux d’intérêt demeure la principale préoccupation des dirigeants, plus de neuf sur dix d’entre eux prévoyant un nouvel abaissement et aucun n’anticipant de relèvement. L’inflation réglementaire parvient en seconde position, là aussi sans qu’aucun intervenant n’anticipe d’embellie.

La réduction des coûts revient «sans surprise» en tête des mesures adoptées pour faire face à un environnement de marché en mouvance permanente. Innovation, diversification, numérisation, gestion de la relation clients ou encore développement des aptitudes générales des collaborateurs figurent également en bonne place dans les priorités.

La pénétration de la robotisation, de l’intelligence artificielle ou des données de masse demeure par contre pour le moins timide. Un dixième des sondés avoue ne s’être même pas posé la question et près de six sur dix admettent ne s’y être intéressés que de manière légère. Un gros quart juge toutefois la question fondamentale, mais moins de 4% incontournable.