Le Groupe BCV présente au premier semestre 2020 des résultats en baisse mais néanmoins solides, avec un bénéfice net de 158 millions de francs, en recul de 13% par rapport au bénéfice record de 2019. Les revenus fléchissent de 25 millions (-5%), à 477 millions, et le résultat opérationnel baisse de 30 millions (-14%), à 179 millions. 

Le recul de 30 millions du résultat opérationnel s’explique essentiellement par deux facteurs liés à la crise du COVID-19: d’une part, une baisse des revenus hors variations de provisions de 11 millions en raison du ralentissement de l’activité commerciale avec la clientèle; d’autre part, une variation du besoin de provisions de 20 millions pour risques de crédit liée à des cas isolés d’entreprises en difficulté (variations de 13,5 millions pour des crédits au bilan et de 6,3 millions pour des affaires hors bilan). 

Durant cette période, la BCV a pleinement rempli sa mission de banque cantonale. Notamment, à fin juillet, elle avait octroyé plus de 6’000 crédits COVID-19, pour un total supérieur à 700 millions. 

Par rapport au premier semestre 2019, les revenus du Groupe BCV sont en baisse de 25 millions (-5%), à 477 millions.  

Dans un contexte de taux d’intérêt négatifs, le résultat brut des opérations d’intérêts fléchit de 4%, à 242 millions. Sous l’effet de la constitution de provisions pour risques de crédit, le résultat net des opérations d’intérêts recule de 10%, à 229 millions. Les opérations de commissions se replient de 3%, à 156 millions. En revanche, les revenus des opérations de négoce ont bénéficié d’une volatilité accrue sur le marché des devises et augmentent de 22%, à 73 millions. Par rapport au premier semestre 2019, durant lequel un produit extraordinaire sur une participation avait été perçu, les autres résultats ordinaires du Groupe baissent de 32%, à 19 millions. 

Les charges d’exploitation sont stables à 253 millions (-1%). Les amortissements augmentent à 37 millions (+4%). Les variations de provisions se montent à 8 millions (+332%), essentiellement sur des engagements hors bilan liés à des cas isolés d’entreprises en difficulté. En conséquence, le résultat opérationnel baisse de 30 millions (-14%) à 179 millions. 

Le recul de 30 millions du résultat opérationnel s’explique ainsi essentiellement par deux facteurs liés à la crise du COVID-19: d’une part, une baisse des revenus hors variations de provisions (cf. note 1 à la première page) de 11 millions en raison du ralentissement de l’activité commerciale avec la clientèle; d’autre part, une variation du besoin de provisions de 20 millions pour risques de crédit liée à des cas isolés d’entreprises en difficulté (variations de 13,5 millions pour des crédits au bilan et de 6,3 millions pour des affaires hors bilan). 

Les produits extraordinaires se montent à 3 millions de francs et la charge fiscale à 24 millions. Le bénéfice net baisse de 13%, à 158 millions, tout en restant à un niveau élevé et en générant un ROE de 8,8%, l’un des meilleurs parmi les établissements bancaires comparables. 

Le total du bilan atteint 50,3 milliards de francs (+4%). À l’actif, la liquidité, principalement détenue en compte auprès de la BNS, se monte à 9,6 milliards (+15%). Le volume d’affaires hypothécaires s’accroît de 403 millions (+1,5%), à 27,4 milliards. Les autres crédits progressent de 2%, à 5,9 milliards, en lien notamment avec les crédits COVID-19.  

Au passif du bilan, les dépôts de la clientèle augmentent de 671 millions (+2%), à 33,7 milliards. Les dépôts des particuliers et des PME progressent, alors que ceux des grandes entreprises sont en repli. 

Sous la pression des marchés, la masse sous gestion du Groupe fléchit de 2%, à 95,9 milliards. Les apports nets d’argent frais de 862 millions, provenant principalement de la clientèle privée, de PME et de clients institutionnels, permettent de compenser en grande partie le transfert de 1,1 milliard à la ZKB suite à la reprise de Swisscanto par cette dernière. 

Conformément à sa politique de distribution, la BCV a versé, en mai, 36 francs par action à ses actionnaires, représentant un montant total de 310 millions. Ce dividende en hausse de 1 franc en comparaison avec la distribution de l’année précédente a généré un rendement de 4,6% par rapport au cours de clôture de fin 2019. 

Avec un ratio de capital total de 17,9%, le niveau de fonds propres, situé à 3,4 milliards, témoigne de la solidité financière de la Banque. Par ailleurs, les agences de notation ont à nouveau confirmé au premier semestre leurs notations de la Banque: AA assorti d’une perspective stable par Standard & Poor’s et Aa2 assorti d’une perspective stable par Moody’s. 

L’action BCV a réalisé d’excellentes performances au premier semestre, avec une hausse de son cours de 17% et un rendement total (incluant le dividende) de 21%. Ces performances sont parmi les meilleures des titres bancaires cotés à la SIX Swiss Exchange. Grâce à sa forte hausse ces dernières années et à sa bonne négociabilité, l’action BCV a fait son entrée dans les indices MSCI World (29 mai 2020) et STOXX Europe 600 (22 juin 2020). Effective le 28 mai dernier, la division par un facteur dix de l’action BCV permet notamment de la rendre plus accessible aux investisseurs individuels. 

La BCV a adapté son fonctionnement durant le premier semestre, afin de protéger ses collaborateurs et ses clients de la pandémie, tout en répondant pleinement aux besoins des clients, entreprises et particuliers du canton. Notamment, les canaux à distance ont permis à ces derniers de continuer à réaliser leurs opérations et à s’entretenir avec leur conseiller, démontrant le haut niveau de l’offre multicanal de la Banque. En ce qui concerne les PME vaudoises, la BCV a suspendu deux échéances d’amortissement de leurs crédits (31 mars et 30 juin), une mesure qui a permis de laisser plus de 40 millions de liquidités à leur disposition (cf. communiqué du 19 mars 2020). La BCV s’est également fortement impliquée, avec les autorités fédérales et quatre autres établissements bancaires, dans l’élaboration du programme de crédits Covid-19 de la Confédération, destinés à apporter des liquidités aux entreprises dans cette période de crise. À fin juillet, la Banque avait octroyé plus de 6’000 crédits de ce type, pour un total supérieur à 700 millions. 

Pour autant que la situation économique et l’évolution des marchés financiers ne se détériorent pas significativement par rapport aux six premiers mois de l’année, le Groupe s’attend à des résultats annuels s’inscrivant dans la continuité du premier semestre.