Le yen s’essouffle avec l’accalmie sur les marchés

AWP

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Vers 21h45, la devise nippone rendait 1,33% au billet vert à 132,83 yens pour un dollar. Elle cédait également 1,40% contre la monnaie unique à 143,99 yens pour un euro.

Le yen cédait du terrain mercredi, plombé par le retour d’un certain appétit pour le risque, la remontée des taux obligataires américains et européens, ainsi que l’imminence de la fin de l’année fiscale au Japon.

Vers 19H45 GMT, la devise nippone rendait 1,33% au billet vert à 132,83 yens pour un dollar. Elle cédait également 1,40% contre la monnaie unique à 143,99 yens pour un euro.

Le yen s’était montré très performant la semaine dernière, profitant de son statut de valeur refuge, les investisseurs s’éloignant des actifs à risque en pleine crise bancaire.

Mais «l’apaisement des inquiétudes concernant le secteur bancaire a contribué à encourager le renversement de cette tendance», explique Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

La confiance dans le secteur bancaire semble effectivement de retour pour l’instant, «les investisseurs étant encouragés par l’absence de tout développement négatif» aux Etats-Unis et en Europe, soulignent les analystes de Sucden.

Le Japon n’a toutefois «pas été épargné ces dernières semaines par les pressions ressenties dans les systèmes bancaires américain et européen», relève Jane Foley, analyste chez Rabobank.

Si la Banque du Japon (BoJ) «reste la seule banque centrale du G10 qui n’a pas encore entamé de programme de resserrement monétaire», «des interrogations ont été soulevées quant à la capacité de son secteur bancaire à fonctionner dans un environnement de taux d’intérêt plus élevés», note-t-elle.

Selon l’analyste, la fenêtre d’opportunité pour un resserrement de la politique de la BoJ semble maintenant encore plus réduite qu’avant la crise bancaire, ce qui ajoute à la faiblesse de la monnaie japonaise.

Le nouveau gouverneur de l’institution Kazuo Ueda, qui doit prendre ses fonctions le 9 avril et présider la première réunion de politique monétaire les 27 et 28 du même mois, «n’a montré aucun signe» indiquant qu’il pourrait réorienter la trajectoire de la BoJ «de sitôt», a souligné dans une note Matthew Weller, de StoneX.

Pour Joe Manimbo, de Convera, le repli du yen est également dû au fait que les flux financiers liés à l’approche de la fin de l’année fiscale «se sont taris».

Avant le terme de l’année fiscale japonaise fin mars, les sociétés nippones ont tendance à vendre des actifs étrangers et à rapatrier des fonds au Japon, ce qui bénéficie traditionnellement au yen.

Ce mouvement a contribué à l’appréciation de la devise japonaise ces dernières semaines avant de s’essouffler, selon Joe Manimbo.

Le dollar restait quant à lui stable face à l’euro mercredi, sur un marché prudent, en position d’attente avant de recevoir une nouvelle volée d’indicateurs macroéconomiques jeudi et vendredi.

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