Le dollar souffre du recalibrage des attentes pour les taux de la Fed

AWP

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Vers 22h20, le billet vert rendait 0,43% à la monnaie unique, à 1,0845 dollar pour un euro. Il lâchait aussi 0,44% face à la livre, à 1,2340 dollar pour une livre.

Le dollar a reculé de nouveau mardi, sapé par la modification brutale des projections des cambistes en matière de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) et une chute des taux obligataires.

Vers 20H20 GMT, le billet vert rendait 0,43% à la monnaie unique, à 1,0845 dollar pour un euro. Il lâchait aussi 0,44% face à la livre, à 1,2340 dollar pour une livre.

Sous l’effet de la crise bancaire, les opérateurs ont bouleversé leurs prévisions et tablent sur un arrêt immédiat du cycle de resserrement monétaire de la Fed, suivi par deux baisses au minimum d’un quart de point d’ici à la fin de l’année.

«Il y a un mois, le marché trouvait que la Fed était en retard sur l’inflation» et la voyait aller très loin, voire trop loin, dans son durcissement, rappelle Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex. «Aujourd’hui, il pense qu’elle n’a pas assez anticipé une récession» et la voit réduire son taux directeur dans les prochains mois pour tenir compte de la dégradation de la conjoncture.

Une partie de ce recalibrage tient au coup de torchon qui a frappé le secteur bancaire et qui devrait freiner l’octroi de crédit et inciter également la Fed à la modération.

Ce phénomène a fait plonger les taux obligataires américains, devenus ainsi moins attractifs pour les investisseurs, ce qui pèse sur le dollar.

Le «greenback», l’un des surnoms du dollar, souffre aussi, en ce début de semaine, d’un début de stabilisation du système financier après deux semaines de secousse, selon Joe Manimbo, d’Oanda.

Ce climat plus apaisé a permis à plusieurs devises volatiles comme le dollar australien, la couronne norvégienne, le dollar néo-zélandais ou le dollar canadien de mettre le nez à la fenêtre.

Les cambistes hésitent encore néanmoins à prendre des positions tranchées, selon Marc Chandler, dans l’attente d’une série d’indicateurs, jeudi et vendredi, qui devraient renseigner sur la trajectoire de l’économie et des prix en Europe, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine.

 

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