Le yen baisse, les spéculations sur une hausse de taux s’amenuisent

AWP

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Vers 11h55, le yen perd 0,97% à 157,55 yens pour un euro. Face au dollar, le yen cède 0,89% à 146,25 yens.

Le yen cédait du terrain face au dollar lundi, les spéculations autour d’une hausse de taux imminente de la banque du Japon (BoJ), qui avaient porté la devise japonaise la semaine dernière, se dissipant.

Vers 10H55 GMT (11H55 HEC), le yen perdait 0,97% à 157,55 yens pour un euro. Face au dollar, le yen cédait 0,89% à 146,25 yens.

A l’inverse de la Fed et de nombreuses autres banques centrales, qui ont vivement relevé leurs taux directeurs face à l’inflation depuis l’an dernier, la BoJ persiste et signe dans sa détermination à conserver une politique monétaire dite ultra-accommodante, afin de soutenir l’économie nippone qui reste fragile.

Même en cas de revirement de politique monétaire et de resserrement des taux, des observateurs du marché craignent que la «BoJ ne poursuive pas une politique monétaire suffisamment restrictive en cas de pressions inflationnistes, par égard pour les entités économiques qui se sont surendettées pendant des décennies de politique monétaire expansionniste», avance Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

D’autres doutent même «de l’existence de pressions inflationnistes significatives et sont donc hostiles au yen», affirme-t-il. Et ce même si l’inflation au Japon est supérieure à sa cible de 2% depuis plus d’un an et demi.

«Ce qui importe en fin de compte pour le yen, c’est de savoir si son taux d’intérêt réel sera fortement ou faiblement désavantagé par rapport à ses homologues du G10», poursuit M. Leuchtmann.

Le calendrier de la semaine s’avère chargé. La Réserve fédérale américaine (Fed) annoncera sa dernière décision de politique monétaire de l’année mercredi, suivie de la Banque nationale suisse (BNS), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi.

«Les quatre grandes banques centrales devraient maintenir leurs taux d’intérêt à leurs niveaux actuels, mais nous examinerons de près la manière dont elles répondront aux attentes de baisse des taux qui les guettent depuis la fin du mois d’octobre», affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Côté cryptomonnaies, le bitcoin reculait brutalement, perdant environ 4,8% à 42'394 dollars.

Pour Simon Peters, analyste chez eToro, cette baisse est attribuable à «une prise de bénéfices de la part de certains investisseurs après une hausse importante du cours sur plusieurs mois».

La cryptomonnaie avait atteint un sommet vendredi, à plus de 44'735 dollars, son niveau le plus élevé depuis avril 2022.

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