Le dollar en forme, aidé par une correction sur les taux obligataires

AWP

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Vers 22h10, le billet vert prend 0,44% face à la monnaie unique, à 1,0835 dollar pour un euro. La monnaie américaine brille aussi face à son équivalent britannique (+0,61%), à 1,2632 dollar pour une livre.

Le dollar a connu une journée faste, lundi, prenant l’aspiration des taux obligataires, remontés brutalement à la faveur d’une correction technique.

Vers 21H10 GMT, le billet vert prenait 0,44% face à la monnaie unique, à 1,0835 dollar pour un euro. La monnaie américaine brillait aussi face à son équivalent britannique (+0,61%), à 1,2632 dollar pour une livre.

Le «greenback» a pris appui sur les taux obligataires américains, qui se sont violemment tendus, lundi.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, le plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire, est monté jusqu’à 4,66%, contre 4,53% vendredi, en clôture.

Les projections des opérateurs n’ont pourtant que peu évolué depuis la fin de la semaine quant à la trajectoire des taux de la banque centrale américaine (Fed).

«Il n’y a pas eu de nouvelles ou de publications qui auraient pu justifier» la remontée des rendements obligataires, a expliqué Brad Bechtel, de Jefferies.

«C’est un rebond technique avec des prises de bénéfices après le mouvement important de la semaine dernière», a estimé l’analyste.

Sur la semaine, le taux à 2 ans a ainsi chuté de près d’un demi-point de pourcentage, un mouvement rare sur une période aussi resserrée.

La ruade de lundi a d’autant plus pesé que, dans le même temps, les taux allemands, français ou britanniques étaient quasiment inchangés.

Plusieurs indicateurs macroéconomiques pourraient orienter davantage les échanges durant les jours à venir, notamment l’indicateur ISM d’activité dans les services, mardi, ou le rapport sur l’emploi américain, vendredi.

«Le marché est allé trop vite» en recalibrant ses prévisions de politique monétaire, au point de parier sur cinq baisses de taux en 2024, avancent les analystes de Goldman Sachs, pour qui les ajustements de la Fed «vont intervenir plus lentement» que ne l’attendent les investisseurs.

L’institution pourrait notamment être encouragée à patienter par une croissance supérieure à ses projections (+1,5%), selon Goldman Sachs, qui voit le produit intérieur brut (PIB) américain s’élever de 2,1% l’an prochain.

Malgré le sursaut de lundi, Brad Bechtel voit toujours le «buck», l’un des surnoms du dollar, s’éroder jusqu’à la fin de l’année, comme il l’a fait à la même période de 2022.

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