Le produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 4,2%, contre une chute de 5% attendue en juin dernier. La reprise en 2021 sera elle moins forte.
La contraction de l’économie suisse consécutive à la pandémie de Covid-19 devrait se révéler moins forte qu’initialement prévu cette année, ressort-il du sondage effectué par la Centre de recherches conjoncturelles (KOF) auprès de plusieurs économistes.
Le produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 4,2%, contre une chute de 5% attendue en juin dernier. La reprise en 2021 sera elle moins forte.
Pour l’an prochain, les 16 économistes sondés par le KOF anticipent une croissance du PIB de 3,3%, écrit mardi l’institut rattaché à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Si la prévision pour cette année a fait l’objet d’une forte révision à la hausse, celle portant sur l’évolution économique l’an prochain a aussi été révisée, mais en forte baisse au regard de la hausse de 4,2% pronostiquée en juin.
En 2020, les investissements réels en biens d’équipement devraient se contracter de 7,2% cette année (contre une chute de 8,9% anticipée en juin). Ceux dans la construction devraient quant à eux fléchir de 1,8%, un tassement identique à celui prévu en juin dernier. La correction apportée à la contraction des exportations, désormais attendue à 7%, reste bien plus modeste (-7,1% en juin).
Les experts se sont aussi montrés plus optimistes en matière de chômage en 2020, le taux étant lui prévu à 3,3%, alors qu’une valeur de 3,8% était pronostiquée en juin. L’an prochain, il devrait grimper à 3,9%, soit un niveau inférieur à celui de 4,2% attendu en juin.
Pour l’an prochain, les investissements réels dans la construction ont fait l’objet de la plus forte révision. Alors que le collège de prévisionnistes interrogé en juin tablait alors sur une progression de 1,3%, celle-ci n’est plus qu’attendue à 0,3%. Les dépenses en biens d’équipements devraient afficher une expansion de 3,2%, contre un rebond encore anticipé à 4,3% l’été dernier.
En matière d’inflation, les prix à la consommation devraient être négatifs de 0,7% en 2020, donnant en peu de marge de manoeuvre aux ménages en matière de pouvoir d’achat. L’an prochain, il devraient progresser de 0,2%, soit un renchérissement à peine moins important que la hausse de 0,3% prévue en juin.
Sur un horizon à cinq ans, les spécialistes cités par le KOF anticipent toujours un PIB en hausse de 1,5%.