Il atteint ainsi en très peu de temps un niveau (63,5 points) comparable à celui de la crise financière de 2009.
Le baromètre conjoncturel du KOF a connu en avril une chute sans précédent. Il atteint ainsi en très peu de temps un niveau (63,5 points) comparable à celui de la crise financière de 2009. Il n’y a qu’au cours des trois premiers mois de 2009 que les valeurs du baromètre ont été encore un peu plus basses qu'elles ne le sont actuellement. L'économie suisse est en crise.
Le baromètre conjoncturel du KOF a chuté de 28,2 points en avril. Cette baisse mensuelle est deux fois plus importante que les très fortes baisses précédentes. En comparaison: en février 2015, après la levée du taux de change minimum du franc, le baromètre avait baissé de 10,0 points. En novembre 2008, après la faillite de Lehman Brothers, la baisse avait été de 7,1 points. De fortes baisses ont également été enregistrées dans les années 1990, lesquelles avaient été difficiles sur le plan économique. En 1995, le baromètre avait fortement baissé en deux mois, une fois de 10,3 points et l’autre de 11,8 points. Ce dernier constituait le précédent record négatif, même si la situation des données n'était pas aussi bonne à l'époque qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Après que le baromètre conjoncturel a déjà chuté de 10,1 points en mars, il est retombé à un niveau de 63,5 points en avril. Ce n'est que lors de la crise financière que le baromètre a été encore légèrement plus bas - au cours des trois premiers mois de 2009. Actuellement, presque tous les groupes d'indicateurs tirent le baromètre fortement vers le bas. La baisse est due aux indicateurs de l'industrie manufacturière et des autres prestataires de services. Les indicateurs de l'industrie hôtelière et de la restauration, de la demande extérieure, de la construction, de la consommation et des prestataires de services financiers et d'assurance sont également clairement dans le rouge.
Dans le secteur manufacturier (industrie manufacturière et construction), les indicateurs relatifs à la situation des commandes en particulier, ont fortement baissé. Les indicateurs concernant la situation des affaires, l'évolution de l'emploi, l'achat ou le stockage de produits intermédiaires et la production ont également fortement baissé. Seuls les indicateurs concernant la situation concurrentielle n'ont pas baissé dans l'ensemble.
Dans les secteurs de l'industrie manufacturière, l'évolution est également majoritairement négative. Les perspectives se sont particulièrement détériorées pour les branches du bois, du verre, de la pierre et de la terre, du métal, des industries électriques et électroniques et les autres secteurs manufacturiers. En revanche, les indicateurs des secteurs de la chimie, de la pharmacie, des plastiques, du textile et de l'habillement ne sont comparativement que peu dans le rouge. Dans la branche de l'agroalimentaire les perspectives se sont même légèrement améliorées.