Le marché du travail se stabilise à un niveau élevé

AWP

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«La croissance sur le marché de l’emploi marque aujourd’hui le pas en se maintenant toutefois à un niveau historiquement élevé», indique Adecco dans son Swiss Job Market Index pour le deuxième trimestre.

Après avoir aligné les records au cours des trois derniers trimestres, le marché du travail suisse s’achemine vers une stabilisation à un niveau élevé, sur fond d’incertitudes croissantes depuis le début de l’année, même si certaines catégories professionnelles continuent à recruter à tour de bras.

«La croissance sur le marché de l’emploi marque aujourd’hui le pas en se maintenant toutefois à un niveau historiquement élevé», indique Adecco mardi dans son Swiss Job Market Index pour le deuxième trimestre. Par rapport à la période précédente, l’indice enregistre une légère baisse de 0,7%, mais en rythme annuel, le nombre de postes vacants a rebondi de près d’un quart (+24%).

L’euphorie qui a prévalu en début d’année est retombée au cours des derniers mois, et la plupart des acteurs économiques s’attendent à un ralentissement de la croissance du PIB dans un avenir proche. Les pénuries d’approvisionnement persistantes, associées à la hausse des prix de l’énergie, «entraînent une augmentation des coûts de production et réduisent les marges bénéficiaires», relève Marcel Keller, responsable du marché suisse chez Adecco.

Selon lui, le ralentissement de la conjoncture qui se dessine au niveau mondial laisse présager une diminution de la demande de biens suisses à court ou moyen terme, des facteurs de nature à inciter les entreprises à davantage de prudence en matière de planification du personnel.

Rattrapage suisse-allemand

En comparaison régionale, l’évolution sur un an a été nettement plus positive en Suisse alémanique (+28%) que dans les cantons latins (+7%), en raison notamment d’un effet de base, le rebond des offres d’emploi ayant débuté plus tard outre-Sarine. A cela s’ajoute une baisse en Suisse latine par rapport au trimestre précédent, expliquent les auteurs de l’étude.

Le tableau diffère aussi fortement selon les catégories professionnelles. Alors que les spécialistes de la restauration et de la vente (+91%) sont plus recherchés que jamais, les professions administratives (+74%) et des services à la personne (+68%) sont également fort prisées, contrairement aux spécialistes informatiques (+15%) et techniques (+11%).

Les cadres (-2%) sont la seule catégorie professionnelle dont l’indice affiche un repli. Marcel Keller y voit une question de priorités: «sans les professionnels nécessaires à la base, comme les cuisiniers et cuisinières, les artisans ou le personnel de bureau, les entreprises ne
peuvent pas maintenir leurs activités opérationnelles», et la recherche de cadres devient de ce fait secondaire.

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