Le dollar gonfle les muscles, aidé par l’escalade des taux obligataires

AWP

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Vers 21h30, le billet vert prenait 0,28% face à la monnaie unique, à 1,0719 dollar pour un euro. Plus tôt, il est monté jusqu’à 1,0707 dollar, au plus haut depuis deux mois.

Le dollar s’apprécie jeudi face à la plupart des devises majeures, porté par l’irrésistible ascension des rendements obligataires américains qui reflète la perspective de voir la banque centrale américaine (Fed) maintenir ses taux élevés à moyen terme.

Vers 19H30 GMT, le billet vert prenait 0,28% face à la monnaie unique, à 1,0719 dollar pour un euro. Plus tôt, il est monté jusqu’à 1,0707 dollar, au plus haut depuis deux mois.

Le «greenback» a aussi franchi les 140 yens (139,98 yens) pour la première fois depuis novembre, et atteint 11,0741 couronnes norvégiennes, une hauteur plus fréquentée depuis trois ans.

«Le dollar monte grâce aux taux obligataires», a expliqué Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.

Pour l’analyste, le billet vert poursuit sur son élan des trois dernières semaines, créé par «des données macroéconomiques américaines meilleures qu’attendu, une hausse de taux (obligataires) et le sentiment que les (membres de la Fed les plus offensifs) se font toujours entendre».

Jeudi a encore été l’occasion d’une nouvelle volée de chiffres solides. La croissance américaine a été révisée en hausse pour le premier trimestre, à 1,3% en rythme annuel contre 1,1% annoncé initialement.

Quant aux inscriptions hebdomadaires au chômage, elles sont ressorties en deçà des attentes, tandis que l’indice d’activité dans la région de Kansas City (Missouri) pour mai a été supérieur aux projections des économistes.

La hausse des taux obligataires est aussi le résultat, pour les échéances les plus courtes, de la crise de la dette américaine.

Les investisseurs s’inquiètent d’un possible défaut des Etats-Unis et vendent leurs bons du Trésor, dont le prix baisse, ce qui fait monter leur rendement, les deux paramètres évoluant en sens opposé.

Signe que le marché est encore loin de la panique, tous les actifs américains ne sont néanmoins pas en berne.

«Les gens vendent peut-être leurs bons du Trésor, mais ils achètent toujours du dollar et des actions américaines», souligne Marc Chandler.

Pour Joe Manimbo, de Convera, le billet vert continue même de bénéficier de son statut de valeur refuge, même si le pays auquel il est adossé menace de faire défaut.

En cas de défaut, ou en l’absence d’avancée dans les dernières heures avant la date limite, fixée début juin, le dollar devrait faiblir, prévient néanmoins Shaun Osborne, de Scotiabank. «C’est ce qui s’est passé dans des situations similaires», en 2011 et 2013, rappelle-t-il.

«Il est difficile d’accréditer l’idée selon laquelle un défaut serait positif pour le dollar à plus long terme», considère l’analyste.

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