Le dollar reste stable lundi, dans l’attente de développements sur le front de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, les cambistes digérant par ailleurs de nouvelles données économiques américaines.

Vers 17H05 GMT, le billet vert lâchait 0,09% par rapport à la monnaie unique, à 1,1307 dollar pour un euro, et abandonnait 0,03% contre la livre, à 1,3276 dollar.

Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, perdait 0,10%, à 99,93 points.

«Le dollar américain commence la semaine dans des fourchettes faibles» à cause de «l’incertitude concernant la politique commerciale des États-Unis», résument les analystes de Monex USA, dans une note.

La semaine passée, le dollar avait repris des forces grâce à «la perspective d’un apaisement des tensions commerciales» notamment entre Pékin et Washington, explique auprès de l’AFP Eric Theoret, de Scotiabank.

Pour l’heure, aucun accord n’a été acté, mais il a été rapporté que des négociations étaient en cours, notamment avec le Japon ou l’Union européenne, ajoute l’analyste.

Lors d’une interview diffusée à la télévision américaine dimanche, Donald Trump a par ailleurs défendu sa guerre commerciale, assurant avoir «réussi à faire baisser les prix».

Le président américain a estimé que les Etats-Unis se trouvaient dans «une période de transition» et que le pays connaîtra par la suite «le plus grand boom économique de l’histoire» grâce à ses choix politiques.

Côté haussier, le «buck» - l’un des surnoms de la monnaie américaine - a été soutenu par la publication de l’enquête de la fédération professionnelle ISM, qui a montré que l’activité dans les services a progressé en avril aux Etats-Unis, au-dessus des attentes.

L’indice mesurant cette activité s’est élevé à 51,6% en avril, contre 50,8% le mois précédent, selon l’enquête de la fédération professionnelle ISM.

Les analystes l’attendaient plus bas, à 50,4%, selon le consensus compilé par Briefing.com.

«Nous sommes sceptiques à l’égard d’une remontée du dollar (...) quelle que soit l’évolution des données américaines», commentent toutefois les analystes de Brown Brothers Harriman.

Les cambistes attendent également la nouvelle réunion de la banque centrale américaine (Fed).

Malgré les appels répétés de Donald Trump pour une baisse des taux d’intérêt, l’issue de cette réunion ne fait guère de doute aux yeux de l’immense majorité des acteurs de la finance.

L’institution monétaire devrait laisser ses taux au niveau qui est le leur depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.