La livre britannique profite encore de données économiques positives

AWP

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Vers 11h15, la devise britannique prend 0,16% face au billet vert, à 1,2554 dollar pour une livre, et monte de 0,13% face à l’euro à 86,88 pence pour un euro.

La livre britannique s’appréciait légèrement vendredi face à l’euro et au dollar, profitant de données économiques positives publiées la veille, tandis que la livre turque glissait malgré le fort resserrement monétaire décidé par la banque centrale du pays.

Vers 10H15 GMT (11H15 à Paris), la devise britannique prenait 0,16% face au billet vert, à 1,2554 dollar pour une livre, et montait de 0,13% face à l’euro à 86,88 pence pour un euro.

La livre britannique continuait de s’apprécier légèrement suite aux «rares nouvelles positives sur l’état de l’économie britannique» intervenues jeudi, note Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

Au Royaume-Uni, l’indicateur de croissance avancé PMI Flash Composite de S&P Global, publié jeudi, est ressorti à 50,1 points pour novembre, en légère amélioration comparé à 48,7 points en octobre.

«Le rebond de l’activité dans les services, en particulier, devrait apaiser les inquiétudes concernant la possibilité d’une récession au Royaume-Uni, et nous gardons l’espoir qu’une contraction du PIB sera évitée au cours du dernier trimestre de l’année», poursuit M. Ryan.

Le chef économiste de la Banque d’Angleterre (BoE) Huw Pill a répété vendredi dans une interview publiée par le Financial Times la nécessité pour l’institution de rester ferme dans sa lutte contre l’inflation.

Il a rappelé que l’inflation globale a certes diminué, mais que cela était dû «en grande partie due à des facteurs exogènes», à savoir «la baisse des prix de l’énergie et au ralentissement de la hausse des prix des denrées alimentaires, ainsi qu’à la stabilisation des prix des biens internationaux».

Le marché attend désormais la publication vendredi de données PMI aux Etats-Unis sur les services et l’activité manufacturière.

«On s’attend à ce que les deux indicateurs se soient refroidis le mois dernier, l’industrie manufacturière devant tomber en territoire de contraction», ce qui devrait maintenir le dollar sous pression, commente James Harte, analyste chez Tickmill.

M. Harte rappelle par ailleurs que «de nombreux investisseurs américains ont pris un long week-end à la suite de la fête de Thanksgiving (jeudi)», signifiant que «les échanges sont moins nombreux» sur le marché des changes et donc, «qu’il y a un potentiel de volatilité important».

En Turquie, la Banque centrale turque a relevé jeudi son taux directeur pour le sixième mois consécutif, à 40%, au plus haut depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan.

La Banque a ainsi relevé son taux de 500 points de base comparé au mois dernier, et précisé que le niveau du resserrement monétaire est «très proche du niveau requis pour établir le cap de la désinflation».

Le taux d’inflation annuel officiel de la Turquie a culminé à 85% en octobre dernier puis, après une nette réduction, a de nouveau bondi à 61% en octobre.

La livre turque ne réagissait pas à ce resserrement monétaire drastique, perdant 0,18% à 28,87 livres pour un dollar.

«Le fait que le taux de change ne présente aucune tendance à l’exception de la tendance à la dévaluation (...) prouve qu’il s’agit d’un taux de change artificiel», souligne Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

«Personne ne sait où la livre turque s’échangerait si le taux de change pouvait évoluer librement», insiste-t-il.

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