L’inflation ralentie sur le Vieux continent plombe l’euro

AWP

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Vers 11h25, la monnaie unique perd 0,54% à 1,0910 dollar, et cède 0,30% par rapport à la livre britannique à 86,34 pence pour un euro.

L’euro reculait jeudi à la suite de la publication de chiffres d’inflation en baisse en zone euro et dans ses pays membres, qui plaident selon les cambistes pour une baisse de taux de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 10h25 GMT (11h25 HEC), la monnaie unique perdait 0,54% à 1,0910 dollar, et cédait 0,30% par rapport à la livre britannique à 86,34 pence pour un euro.

En zone euro, «la baisse de l’inflation plus importante que prévu en novembre signifie qu’il devient de plus en plus intenable pour les décideurs politiques de prétendre que l’idée de baisses de taux ne les effleure pas», assure Andrew Kenningham, de Capital Economics.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro a encore chuté en novembre, tombant à 2,4%, son plus bas niveau depuis juillet 2021, selon des chiffres publiés jeudi par Eurostat.

L’inflation a également fortement ralenti en novembre en France, à 3,4% sur un an, et chuté en Italie, à 0,8% sur un an.

L’analyste de Capital Economics table sur «une première baisse (des taux) pour juin prochain».

Les taux d’intérêt directeurs de la BCE ont été portés à leur plus haut historique - le principal d’entre eux sur les dépôts campe désormais à 4% - entre juillet 2022 et septembre 2023, pour combattre une inflation record en zone euro dans le sillage de la guerre russe en Ukraine et de la reprise post Covid-19.

Selon des chiffres publiés mercredi, l’inflation en Allemagne a affiché un net recul en novembre, à 3,2% sur un an, au plus bas depuis juin 2021, et a faibli en Espagne.

Ces données, «qui montrent que l’inflation continue de ralentir parallèlement à la stagnation de l’activité économique dans la zone euro, ont encouragé les acteurs du marché à miser» sur une réduction des taux de la BCE l’an prochain, indique Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Cette perspective avait déjà plombé la devise européenne la veille, car des taux d’intérêt moins élevés sont synonymes d’une rentabilité moindre pour les investisseurs.

Les cambistes attendaient également la publication plus tard dans la séance de l’indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale (Fed) sur l’inflation américaine.

«Le scénario de base pour les investisseurs reste que le cycle de hausse est terminé, même s’il persiste encore un écart entre le consensus qui table sur des baisses de taux vers le milieu de l’année prochaine et le propre mantra de la Fed selon laquelle des taux plus élevés seront maintenus sur une période prolongée», estime Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.

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