Le dollar continue sa glissade avec les mauvaises nouvelles de l’économie US

AWP

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Vers 22h20, le billet vert ressortait en baisse de 1,06% face à la devise britannique, à 1,2501 dollar.

Le dollar était de nouveau bousculé mardi après la publication d’indicateurs macroéconomiques témoignant d’une dégradation de la conjoncture aux Etats-Unis, qui diminuent, aux yeux des cambistes, la probabilité de nouvelles hausses de taux de la Réserve fédérale (Fed).

Le billet vert est tombé jusqu’à 1,2515 dollar pour une livre, une première depuis dix mois. Il a également reculé jusqu’à 1,0973 dollar pour un euro, au plus bas depuis un mois.

Vers 20H20 GMT, le dollar ressortait en baisse de 1,06% face à la devise britannique, à 1,2501 dollar.

Déjà mal orienté, le «greenback», l’un des surnoms de la devise américaine, a pris un nouveau coup avec la publication du nombre d’offres d’emplois aux Etats-Unis, qui a décroché à 9,9 millions en février, selon le ministère du Travail, soit sous 10 millions pour la première fois depuis mai 2021.

«C’est une indication selon laquelle le ralentissement du marché du travail pourrait être en train d’accélérer», a estimé, dans une note, Matthew Martin, d’Oxford Economics.

«Même si le chiffre date de février», il y a plus d’un mois, l’indicateur a été mentionné par le président de la Fed, Jerome Powell «comme une donnée à suivre de près», a rappelé Mazen Issa, de TD Securities.

Cette photographie du marché du travail s’est ajoutée à plusieurs autres indicateurs, dévoilés ces dernières heures, qui peignent un tableau plus sombre de l’économie américaine.

Les commandes de biens industriels ont baissé de 0,7% en février, sur un mois, après un recul de 2,1% le mois précédent.

Lundi, l’indice ISM d’activité dans le secteur manufacturier avait fléchi bien plus que prévu, à 46,3%, contre 47,7%, montrant une contraction plus marquée de l’économie (un chiffre inférieur à 50 équivaut à une baisse de l’activité).

Après avoir vu plusieurs feux passer à l’orange, les opérateurs ont ajusté leurs attentes et tablent désormais majoritairement sur un statu quo monétaire lors de la prochaine réunion de la Fed, début mai, ce qui signifierait que le cycle de resserrement est terminé.

Ils prévoient également au moins trois baisses de taux d’ici fin 2023, ce qui contribue à fragiliser le billet vert.

A l’instar de la Banque du Canada en mars, et peut-être bientôt de la Fed, la banque centrale australienne (RBA) a choisi, mardi, de laisser inchangé son principal taux directeur, une décision qui vise à lui donner le temps d’évaluer l’impact sur l’économie australienne de dix relèvements successifs.

Le dollar australien a immédiatement été sanctionné après cette annonce et abandonnait 0,51% face au billet vert, à 1,4812 pour un dollar américain, malgré la mauvaise journée du «greenback».

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