Le yen reculait lundi, souffrant de la dépendance du Japon aux importations d’énergie tandis que la Norvège, au contraire exportatrice d’hydrocarbures, profitait des annonces de baisse de production de pétrole de certains membres de l’Opep.

Vers 09h25 GMT (11h25 HEC), la devise japonaise cédait 0,44% à 133,44 yens pour un dollar et 0,52% à 144,77 yens pour un euro.

A l’inverse, la couronne norvégienne gagnait 0,68% à 10,405 couronnes pour un dollar et le dollar canadien prenait 0,25% à 1,3483 dollar canadien pour un dollar américain.

Certains des plus grands producteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l’Arabie saoudite et l’Irak, ont annoncé dimanche limiter leurs extractions volontairement dès mai.

Résultat, les prix de l’or noir grimpaient en flèche lundi, pesant sur les devises des pays importateurs et dopant celles des exportateurs.

En particulier «la couronne norvégienne est la devise qui fait le moins bien depuis le début de l’année», remarque Lee Hardman, analyste chez MUFG, qui juge que la monnaie étant devenue trop peu chère, les annonces de dimanche pourraient la propulser.

Sur le reste du marché, la hausse des prix du brut «pourrait raviver les craintes sur l’inflation», commente Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.

Une inflation trop forte pourrait pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à poursuivre ses hausses de taux, malgré les difficultés éprouvées par le secteur bancaire.

Plus tard dans la semaine, l’attention se portera sur l’emploi américain vendredi, crucial pour les décisions de politique monétaire de la Fed.

Le volume des échanges pourrait par ailleurs être limité sur la semaine par des jours fériés, mercredi en Chine et sur plusieurs marchés occidentaux vendredi pour Pâques.