Simon Michel, directeur général d’Ypsomed, s’attend à ce que son unité Diabetes Care, déficitaire, soit vendue au printemps prochain. Le fabricant bernois de dispositifs médicaux poursuit son plan de recentrage sur son coeur de métier initié en 2022 et entend se concentrer sur les auto-injecteurs.
«L’activité diabète a toujours ralenti Ypsomed et dilué les bénéfices», a déclaré Simon Michel dans un entretien au magazine alémanique Finanz und Wirtschaft publié mardi. Mais la vente est aussi une question de coûts d’opportunité. Compte tenu de la forte croissance des stylos injecteurs et autres instruments d’injection, c’est dans cette activité que l’entreprise de Berthoud préfère investir les fonds disponibles.
Une liste des parties intéressées a été établie et le processus de vente a été initié, selon le directeur général. Il s’agit désormais de maximiser le prix de vente tout en trouvant une solution acceptable pour les salariés. «Selon le calendrier établi, l’accord doit être prêt à être signé en avril», a précisé M. Michel, qui s’attend à ce que la finalisation de la vente ait lieu à l’automne.
L’avenir d’Ypsomed ne dépend toutefois pas du produit de la vente. «Nous pouvons financer les investissements de 300 millions de francs dans les immobilisations corporelles et de 50 millions de francs environ par an dans le développement de produits prévus jusqu’en 2030 grâce à notre trésorerie et aux lignes de crédit auprès de nos principales banques», a souligné le responsable.
Ypsomed souhaite distribuer à l’avenir une part constante de 35% à ses actionnaires. Le patron du groupe bernois estime que les bénéfices vont «augmenter rapidement» au cours des prochaines années, et avec eux les dividendes. Depuis que Simon Michel a rejoint l’entreprise, le cours de l’action a presque décuplé.