La zone euro retrouve la croissance en janvier

AWP

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L’indice s’est redressé à 50,2, après 49,3 en décembre, et se trouve au plus haut depuis sept mois. Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà indique un recul.

L’activité économique de la zone euro a retrouvé la croissance en janvier après six mois de contraction, augmentant la probabilité qu’une récession soit évitée cet hiver, selon l’indice PMI Flash publié mardi par S&P Global.

L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est redressé à 50,2, après 49,3 en décembre, et se trouve au plus haut depuis sept mois. Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà indique un recul.

L’activité économique européenne résiste aux conséquences négatives de la guerre en Ukraine. Elle profite notamment de la baisse de l’inflation depuis novembre, de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et de la réouverture récente de l’économie chinoise.

«Les chances de voir la zone euro échapper à une récession semblent se préciser, les dernières données PMI flash mettant en évidence une stabilisation de l’économie de la région en janvier», souligne Chris Williamson, économiste en chef de S&P Global.

«Les craintes relatives à une crise énergétique ont commencé à s’estomper, grâce notamment à la baisse des prix, elle-même favorisée par des températures particulièrement clémentes et des aides gouvernementales généreuses», a-t-il souligné.

Parallèlement, «les difficultés d’approvisionnement se sont atténuées», ce qui a profité à l’industrie manufacturière, notamment en Allemagne, tandis que «la récente réouverture de l’économie chinoise a contribué à améliorer les perspectives économiques mondiales et ainsi favorisé un fort rebond de la confiance des entreprises de la zone euro», a souligné Chris Williamson.

Il estime cependant qu’il est «encore trop tôt pour exclure le risque d’une nouvelle dégradation de l’économie», estimant que de nouvelles hausses de taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) pourraient provoquer une détérioration de la conjoncture en durcissant les conditions d’emprunts pour les ménages et les entreprises.

Les dernières données PMI sont malgré tout rassurantes, selon lui.

«Toute phase de contraction dans la zone euro devrait en effet être nettement moins sévère qu’initialement anticipé et les données suggèrent qu’une récession pourrait purement et simplement être évitée», a-t-il martelé.

La présidente de la BCE Christine Lagarde s’était également montrée optimiste la semaine dernière lors du Forum économique de Davos. «Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines», de sorte que l’année en cours «ne sera pas brillante mais bien meilleure que ce qu’on craignait», avait-elle déclaré.

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