Le dollar se stabilise après un repli à la suite de données décevantes

AWP

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Vers 20h20, le billet vert ne perd plus que 0,06% face à la devise européenne, à 1,0854 dollar pour un euro, ainsi que face à la livre britannique, qui remonte légèrement de 0,02% à 1,2418 dollar.

Le dollar se stabilisait face aux principales devises jeudi à la suite d’un retrait consécutif à de nouvelles données économiques laissant penser à un ralentissement de l’économie américaine, qui rapprochent la perspective d’une baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed).

Vers 19H20 GMT, le billet vert ne perdait plus que 0,06% face à la devise européenne, à 1,0854 dollar pour un euro, ainsi que face à la livre britannique, qui remontait légèrement de 0,02% à 1,2418 dollar.

La production industrielle américaine, indicateur de la bonne santé de l’économie américaine, s’est avérée faible (en retrait de 0,6% en octobre) selon des chiffres publiés jeudi «en partie à cause des grèves dans le secteur automobile», remarquait Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Ajoutées aux inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis en hausse et plus élevées que les estimations, ces données semblent montrer une activité américaine qui ralentit. Elles renforcent donc la probabilité que le resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) est arrivé à son terme, et ont contribué à faire piquer le dollar face aux principales devises.

Le billet vert digérait également «les chiffres de l’inflation américaine plus faible que prévu mardi», à 3,2% sur un an en octobre, tandis que d’autres données économiques publiées mercredi soutenaient également «l’idée selon laquelle la Réserve fédérale (Fed) pourrait (...) mettre un terme à ses hausses de taux d’intérêt», rappelait Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

En effet, l’inflation des prix à la production aux Etats-Unis s’est avérée «plus faible qu’attendu», et les ventes au détail ont reculé en octobre pour la première fois depuis le mois de mars - une baisse cependant «plus douce que prévu» - selon l’analyste.

Ces données sont «venues conforter l’idée selon laquelle l’économie américaine(...) ralentit lentement, tandis que l’inflation se tasse à un rythme satisfaisant».

Mais si avec «la baisse de l’inflation, la nécessité de réduire les taux devient évidente», la Fed a cependant à coeur de ne pas annuler les effets de sa politique monétaire restrictive en les réduisant trop tôt, tempère Stephen Innes, analyste chez SPI AM. Les investisseurs parient déjà à presque 50% que la première baisse des taux par la Fed interviendra en mai 2024.

Une gouverneur de la Fed, Lisa Cook, a indiqué pour sa part jeudi qu’»un atterrissage en douceur est possible» pour l’économie américaine, «avec une désinflation qui continue et un marché du travail solide».

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