La Banque d’Angleterre inquiète de l’impact de l’inflation sur les salaires

AWP

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«Si l’inflation se poursuit, il est possible qu’elle se répercute sur les négociations salariales, alors que le marché du travail est très tendu», estime le gouverneur Bailey.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Andrew Bailey a estimé jeudi lors d’une rencontre à Cambridge que les problèmes d’approvisionnement entraînant les prix à la hausse au Royaume-Uni étaient «temporaires» mais s’est inquiété que l’inflation ne gonfle les salaires.

«Si l’inflation se poursuit, il est possible qu’elle se répercute sur les négociations salariales, alors que le marché du travail est très tendu», a-t-il expliqué dans le cadre d’une conférence organisée par la Cambridge Union Society, association rattachée à l’université de Cambridge.

«C’est un risque» pour l’économie et «c’est là que les banques centrales doivent déterminer ce qu’il faut faire», a-t-il affirmé devant un groupe d’élèves à l’occasion d’une rencontre retransmise sur Youtube.

L’inflation a bondi au Royaume-Uni en octobre à un niveau plus vu depuis près de dix ans à 4,2%, d’après les derniers chiffres de l’Office national des Statistiques (ONS).

La Banque d’Angleterre (BoE) n’a cependant pas bougé, du moins pour l’instant.

A l’occasion de sa dernière réunion le 4 novembre, l’institution a indiqué qu’elle maintenait inchangé son taux directeur, à 0,1%, et ses rachats d’actifs, à 895 milliards de livres, prenant à contre-pied un marché qui s’attendait à un début de resserrement de sa part.

Mais le comité monétaire avait jugé qu’il «y avait un intérêt à attendre plus d’informations sur les développements à venir sur le marché du travail», selon les minutes de sa réunion.

La BoE fait face à un dilemme qui touche également les autres banques centrales: contenir une inflation qui accélère sans étouffer une croissance atone.

Prenant en exemple l’essence, dont le Royaume-Uni a manqué en septembre et octobre, le gouverneur de la BoE a par ailleurs insisté sur le caractère passager des problèmes d’approvisionnement.

Malmenée face au dollar contre lequel elle avait touché plus tôt dans la journée un plus bas depuis près d’un an, la livre sterling revenait à son prix de la veille peu après la conférence, vers 18H05 GMT (19H05 à Paris), à 1,3330 dollar une livre (+0,01%).

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