GB: la BoE prévient que l’inflation risque de dépasser 5% en 2021

AWP

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L’inflation a légèrement ralenti au Royaume-Uni en septembre, à 3,1% sur un an, mais reste très élevée après une poussée record en août à 3,2%, son plus haut niveau depuis 2012.

L’inflation au Royaume-Uni pourrait dépasser cette année 5%, estime le chef économiste de la Banque d’Angleterre (BoE) Huw Pill dans une interview au Financial Times, alors que les marchés s’attendent à une hausse des taux d’intérêt rapide et forte dans le pays.

«Je ne serais pas surpris, disons-le comme ça, si nous voyions une inflation approchant ou supérieure à 5%. Et c’est une position très inconfortable, pour une Banque centrale qui a un objectif d’inflation de 2%», a déclaré Huw Pill dans une interview jeudi soir au quotidien économique.

L’inflation a légèrement ralenti au Royaume-Uni en septembre, à 3,1% sur un an, mais reste très élevée après une poussée record en août à 3,2%, son plus haut niveau depuis 2012. Dans ses dernières projections, la BoE avait dit s’attendre à ce qu’elle atteigne 4% avant la fin de l’année.

Les investisseurs pariaient déjà sur un resserrement monétaire de la BoE avant la fin de l’année. Mais son gouverneur Andrew Bailey a affirmé dimanche que son institution pourrait être en position de «devoir agir» pour maîtriser l’inflation grimpante.

Les investisseurs parient désormais sur une hausse de plus en plus tôt, dès la prochaine réunion en novembre, suivie d’une nouvelle hausse le mois suivant.

Si les attentes du marché sont confirmées, la Banque d’Angleterre aura agi plus vite que la Banque centrale européenne (BCE) ou la Fed américaine.

«Je pense que la décision (d’augmenter les taux) en novembre est encore ouverte», a estimé Huw Pill dans son interview au Financial Times. Mais depuis son arrivée à la BoE en septembre, il y a eu un «changement de régime» dans la politique monétaire, dans la mesure où l’économie s’approche de ses niveaux pré-pandémie, a-t-il ajouté.

Si l’institut affirmait encore fin septembre que la hausse des prix était temporaire, son nouveau chef économiste avait au contraire estimé début octobre qu’elle pourrait perdurer au moins jusqu’au deuxième trimestre 2022.

La Banque d’Angleterre fait face au même dilemme que toutes les autres banques centrales, alors que l’inflation au Royaume-Uni est dopée par des problèmes de chaînes d’approvisionnement, des pénuries de main d’oeuvre, le coût élevé des matières premières ou encore la flambée des prix de l’énergie.

 

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