L’euro recule face au dollar, qui profite des bons chiffres de l’emploi US

AWP

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Vers 22h, la monnaie unique abandonnait 0,17% face au «greenback», à 1,1048 dollar pour un euro. Le dollar gagnait aussi du terrain sur le franc, le yen ou la livre sterling.

L’euro s’est de nouveau replié vendredi face au dollar américain, handicapé par le manque d’avancée diplomatique sur l’Ukraine tandis que le billet vert était aidé par des chiffres de l’emploi américains jugés encourageants.

Vers 20H00 GMT, la monnaie unique abandonnait 0,17% face au «greenback», à 1,1048 dollar pour un euro. Le dollar gagnait aussi du terrain sur le franc suisse, le yen ou la livre sterling.

Pour Matthew Weller, responsable de la recherche pour la plateforme de courtage Forex.com, le billet vert a dû son avancée au rapport mensuel sur l’emploi américain, qui a fait état de 431’000 créations d’emplois en mars.

Le chiffre est inférieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur 490’000, mais le relèvement de près de 100’000 emplois (95’000) pour janvier et février a compensé ce bémol.

Le taux de chômage est tombé à 3,6%, soit plus bas qu’attendu (3,8%) et désormais proche de son niveau de février 2020 (3,5%), avant le début de la pandémie de coronavirus.

«Cela consolide le potentiel d’une hausse d’un demi-point des taux de la Réserve fédérale le mois prochain», a estimé Matthew Weller.

L’euro n’a, lui, pas profité de la publication d’un indicateur d’inflation en zone euro, qui s’est inscrit à 7,5% en mars, sur un an, un record.

«L’inflation élevée va encore augmenter la pression sur la BCE (Banque centrale européenne) pour qu’elle intervienne et monte ses taux», a réagi, dans une note, Joe Manimbo, de Western Union, «mais les prévisions de croissance en zone euro sont en train de mal tourner avec la guerre en Ukraine.»

Cette semaine, la présidente de l’institution, Christine Lagarde, et le chef économiste de la BCE, Philip Lane, ont tous deux tenus des propos prudents, écartant de nouveau la perspective d’une hausse de taux à court terme.

Bloqué par des seuils techniques après avoir touché un sommet d’un mois jeudi, l’euro est désormais reparti à la baisse, selon Matthew Weller, pour qui «la tendance pourrait mener à un affaiblissement plus marqué la semaine prochaine et au-delà.»

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