L’euro monte face au dollar dans une séance sans élan

AWP

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Vers 21h, l’euro prenait 0,18% face au billet vert, à 1,0975 dollar, après être monté jusqu’à 1,1018 dollar plus tôt dans la journée.

L’euro s’affichait en hausse vendredi face au dollar à la fin d’une semaine marquée par d’importantes réunions des banques centrales européenne et américaine et dans un marché aux échanges limités en raison de la fermeture de plusieurs places financières pour le 1er-Mai.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro prenait 0,18% face au billet vert, à 1,0975 dollar, après être monté jusqu’à 1,1018 dollar plus tôt dans la journée, un niveau plus vu depuis début avril.

La raison de la progression de l’euro face au dollar «est peut-être simplement la divergence entre les politiques monétaires et budgétaires menées en zone euro et aux Etats-Unis», avance Boris Schlossberg de BK Asset Managament.

La Réserve fédérale américaine a par exemple encore annoncé jeudi qu’elle élargissait son programme de prêts destiné à aider les entreprises de taille moyenne à faire face à la crise.

«Même si les deux régions tentent de soutenir la croissance, les dépenses monétaires et budgétaires sont bien plus importantes aux Etats-Unis, ce qui commence peut-être à peser sur le dollar», explique M. Schlossberg.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’action de la Banque centrale européenne «est davantage +juste ce qu’il faut+ que +quoi qu’il en coûte+», juge Derek Halpenny, analyste pour MUFG.

L’institution a jeudi confirmé pour l’essentiel les mesures prises depuis la mi-mars destinées à éviter que les conditions de financement ne se durcissent et n’aggravent l’impact économique de la crise. Elle s’est toutefois dite «prête» à renforcer les rachats massifs de dette décidés en mars pour atténuer l’impact économique de la pandémie de coronavirus et le prolonger au-delà de la fin 2020.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank, le billet vert est aussi sous «forte pression en raison de données économiques désastreuses».

Selon l’indice établi par les directeurs d’achats de l’association ISM, l’activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis a comme prévu plongé en avril, lutte contre la pandémie oblige. L’indice est tombé à son plus bas niveau depuis avril 2009, lors de la dernière récession déclenchée par la crise financière.

Jeudi, le département du Travail avait annoncé qu’environ 3,8 millions de personnes avaient déposé des dossiers de demande d’allocation chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, portant à plus de 30 millions le nombre total de personnes qui ont pointé au chômage en six semaines.

Le département du Commerce avait par ailleurs signalé que les dépenses des ménages avaient baissé de 7,5% en mars dans le pays.

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