L’euro se redresse un peu face au dollar

AWP

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Vers 21h, l’euro gagnait 0,19% face au billet vert, à 1,0798 dollar. Il est tombé en début de séance jusqu’à 1,0727 dollar.

L’euro remontait un peu face au dollar en fin de séance vendredi après être tombé à son plus bas niveau depuis un mois au lendemain d’un sommet européen sans avancées majeures.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro gagnait 0,19% face au billet vert, à 1,0798 dollar. Il est tombé en début de séance jusqu’à 1,0727 dollar, un niveau plus vu depuis le 24 avril.

«Cette évolution semble plus refléter un mouvement de consolidation du dollar qui était pas mal monté ces derniers temps», souligne Erik Nelson de Wells Fargo. «Le billet vert est actuellement coincé entre les injections massives de liquidités de la Fed, la Banque centrale des Etats-Unis, et un fort ralentissement de l’activité économique dans le monde qui génère une ruée vers la devise américaine.»

Mais le rebond de l’euro reste fragile après une réunion sans réelle avancée des dirigeants européens jeudi.

Ils n’ont une nouvelle fois guère convaincu le marché de leur capacité à endiguer la crise, demandant à la Commission européenne de formuler des propositions de relance à partir de la mi-mai, à l’issue d’une réunion de plus de quatre heures en visioconférence.

«Le sommet n’a pas permis d’accord sur les aspects cruciaux du fonds (décidé il y a plusieurs semaines) - sa taille, son mode de financement ou sa distribution par prêts ou subventions» restent à définir, explique Derek Halpenny, analyste pour MUFG, pour qui «le manque de progrès immédiat est négatif», notamment pour la devise européenne.

«Il n’y a pas de consensus aujourd’hui» sur les solutions à apporter à la crise économique la plus grave depuis 1945, a reconnu le président français Emmanuel Macron. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a toutefois évoqué une «étape importante».

«La semaine prochaine, tout tournera autour des banques centrales», avec une réunion lundi de la Banque du Japon, mercredi de la Fed et jeudi de la Banque centrale européenne, remarque M. Nelson.

Cette dernière «est celle qui peut être la plus surprenante, même si les responsables de la BCE opteront peut-être pour le statu quo dans la mesure où les marchés obligataires des pays périphériques de la zone euro sont relativement calmes actuellement», ajoute-t-il.

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