L’euro progresse un peu, le déconfinement se profile en Europe

AWP

1 minute de lecture

Vers 21h, l’euro gagnait 0,09% face au billet vert, à 1,0833 dollar.

L’euro progressait un peu face au dollar lundi, dans un marché retrouvant de l’appétit pour le risque tandis que les mesures de déconfinement commencent à s’amorcer en Europe.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro gagnait 0,09% face au billet vert, à 1,0833 dollar.

«Tout le monde est en train de débattre des stratégies pour sortir du confinement et, par conséquent, nous nous trouvons dans un environnement favorable au risque», a expliqué Ulrich Leuchtmann, analyste pour Commerzbank, pour justifier la légère hausse de la devise européenne.

Réouverture des commerces en Suisse lundi, enfants espagnols de nouveau autorisés à sortir dans la rue: les Européens peaufinent leurs plans de sortie du confinement tandis que la pandémie, qui a fait plus de 200.000 morts sur près de trois millions de contaminés dans le monde, marque enfin le pas dans les quatre pays européens les plus touchés.

Le gouverneur de l’Etat de New York, épicentre de la pandémie des Etats-Unis, a de son côté annoncé que certaines activités manufacturières et des chantiers pourraient reprendre dans l’Etat de New York après le 15 mai tandis que certains Etats américains, comme la Géorgie, ont déjà autorisé certains commerces à redémarrer.

Lundi, les investisseurs digéraient aussi les dernières mesures annoncées par la Banque du Japon (BoJ).

L’institution monétaire japonaise ne va ainsi plus se fixer de limite pour ses rachats d’obligations publiques. Elle a aussi nettement étendu son plafond annuel pour ses rachats de titres de dette d’entreprises à court et long terme, et assoupli ses conditions de prêts aux entreprises via un dispositif mis en place le mois dernier.

En théorie, plus une politique monétaire est accommodante, plus cela pèse sur la devise concernée.

Mais pour M. Leuchtmann, la solidité du yen, qui évoluait en légère hausse face à l’euro et au dollar, s’explique par le fait que les mesures annoncées ne constituent pas réellement «un bazooka monétaire», au vu de la politique déjà ultra-accommodante de l’institution.

Selon lui, la BoJ est presque allée au maximum de ce qu’elle pouvait faire et elle «ne détient plus aucune puissance de feu macro-économique».

La livre sterling de son côté s’appréciait légèrement, profitant de la faiblesse du dollar mais aussi, selon Joe Manimbo de Western Union, «du retour au travail du Premier ministre britannique Boris Johnson», sorti de convalescence un mois après avoir été testé positif au Covid-19 et deux semaines après sa sortie de l’hôpital. Son absence «avait pesé sur la devise britannique en raison de l’incertitude politique que cette situation générait», remarque l’expert.

A lire aussi...