L’euro monte - élections italiennes pas déstabilisantes

AWP

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L’euro valait 1,2331 dollar vers 18h, contre 1,2317 dollar vendredi vers 22h00 GMT.

L’euro montait légèrement lundi face au dollar après les législatives de dimanche en Italie qui plongent le pays dans l’incertitude politique et alors que les membres du parti social-démocrate allemand ont accepté une nouvelle coalition gouvernementale.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), l’euro valait 1,2331 dollar, contre 1,2317 dollar vendredi vers 22h00 GMT.

La monnaie unique européenne montait un peu face à la devise japonaise, à 130,66 yens, après être tombé à son plus bas niveau depuis plus de six mois à 129,35 yens vers 07h25 GMT, contre 130,23 yens vendredi soir.

Le billet vert montait légèrement lui aussi face à la monnaie nipponne, à 105,98 yens contre 105,75 yens vendredi.

Le marché des changes restait calme alors que les élections italiennes ont donné lieu à une percée historique des forces antisystème, eurosceptiques et d’extrême droite, majoritaires en voix et en sièges après les législatives dimanche.

«Les résultats des élections italiennes produisent plus d’instabilité que nous ne le pensions, car l’alliance de droite est dominée par la Ligue du Nord», ont souligné les analystes de Société Générale.

La coalition rassemblant Forza Italia (FI, centre droit) de Silvio Berlusconi et la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini a recueilli environ 37% des voix, selon des résultats partiels portant sur près de 90% des bureaux de vote.

Mais à la surprise générale, c’est la Ligue qui a recueilli 18% des voix, largement devant FI (14%).

Le Mouvement 5 étoiles, né en 2009 sur le rejet de la vieille classe politique, est devenu le premier parti du pays et frôle les 32%. Mais cela sera insuffisant pour obtenir une majorité au Parlement.

Une alliance «antisystème» entre le M5S et la Ligue semble la seule susceptible d’obtenir cette majorité, même si elle donne des sueurs froides à Bruxelles.

Pourtant, ces partis antisystèmes «vont avoir du mal à appliquer leur programme de politique fiscale plus laxiste et de contrôle de l’immigration», a estimé Lee Hardman, analyste chez MUFG, pour qui il est donc «raisonnable pour les marchés d’attendre d’en savoir plus pour réagir».

En Allemagne, Angela Merkel a promis dimanche d’oeuvrer «pour le bien du pays» après le feu vert des membres du parti social-démocrate à une nouvelle coalition gouvernementale, plus de cinq mois après des législatives dont elle est ressortie très fragilisée.

La coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs détient seulement une courte majorité au Bundestag (un peu plus de 53%), après les élections générales du 24 septembre marquées par une percée historique de l’extrême droite (AfD) et une érosion des partis traditionnels.

Par ailleurs, La croissance de l’activité privée a ralenti en février en zone euro, a constaté le cabinet Markit, lors de sa seconde estimation de l’indice PMI composite, publiée lundi, légèrement moins bonne que la première.

L’indice mensuel s’affiche à 57,1 points, contre 58,8 points en janvier (qui correspondait à un pic de 12 ans), a indiqué Markit qui a corrigé sa première estimation du 21 février (57,5 points).

Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient sur une estimation inchangée à 57,5 points.

La monnaie chinoise a terminé à 6,3496 yuans pour un dollar vers 15H30 GMT contre 6,3454 yuans pour un dollar vendredi à 15H30 GMT.

L’once d’or s’échangeait pour 1.320,40 dollars au fixing du soir, contre 1.322,30 dollars au fixing de vendredi soir.

Le bitcoin valait 11.516,98 dollars vers 17H00 GMT contre 11.029,95 dollars vendredi vers 22H00 GMT, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

 

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