L’euro chute à 1,15 dollar après la BCE

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1594 dollar vers 21h contre 1,1791 dollar mercredi soir.

L’euro chutait fortement jeudi face au dollar alors que la Banque centrale européenne (BCE) a fait part de son intention de laisser ses taux d’intérêt au plus bas jusqu’à l’été 2019, soit plus tard qu’anticipé.

Vers 19h00 GMT (21h00 heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1594 dollar, contre 1,1791 dollar mercredi à 21h00 GMT.

La devise européenne chutait également face à la monnaie nipponne à 128,20 yens, contre 130,11 yens mercredi soir.

Le dollar montait stable face à la devise japonaise à 110,58 yens, contre 110,34 yens à la clôture de la veille.

L’euro s’est soudainement replié juste après la diffusion du communiqué marquant la fin d’une réunion de la BCE et a ensuite continué à baisser.

L’institution a annoncé la fin de ses importants rachats de dette (QE) pour décembre, signant la disparition d’un programme exceptionnel conçu en pleine crise pour soutenir la croissance. Elle s’est toutefois laissée la possibilité de revenir sur cette décision si l’inflation replongeait dans les prochains mois dans la zone euro.

Surtout, la BCE a aussi prévenu qu’elle maintiendra ses taux au plus bas «au moins au long de l’été 2019».

«Si la BCE a engagé une nouvelle étape dans la normalisation de sa politique monétaires en annonçant la fin du QE, le report de la prochaine relevée des taux représente à nos yeux et pour le marché une surprise de nature à peser sur la monnaie», ont souligné les analystes de Nomura.

«Nous pensons toujours qu’à moyen terme les fondamentaux sont plus favorables à l’euro, mais pour le moment nous attendons plus de clarté sur cette prévision, sur sa solidité et sur sa dépendance aux indicateurs», ont-ils ajouté.

Pour Ricardo Garcia de UBS, la fin du programme de rachat de dette sur les marchés «finira par soutenir l’euro».

Le dollar de son côté a profité de chiffres encourageants sur l’économie américaine, en particulier la progression plus forte qu’escompté des ventes au détail aux Etats-Unis en mai (+0,8%).

Ces statistiques ont conforté l’optimisme brandi par la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi pour justifier une hausse plus rapide que prévu jusqu’ici de ses propres taux.

L’institution, tout en relevant ses prévisions de croissance et d’inflation pour 2018, a fait part d’une remontée d’un quart de point de pourcentage de ses taux d’intérêt. Mais elle a aussi signalé son intention de relever encore deux fois ses taux d’ici fin décembre pour parer à une éventuelle surchauffe de l’économie américaine.

Or toute hausse des taux rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

Vers 19h00 GMT, l’once d’or valait 1.303,07 dollars, contre 1.299,33 dollars mercredi.

La monnaie chinoise a terminé à 15h30 GMT à 6,4017 yuans pour un dollar, contre 6,3979 yuans mercredi.

Le bitcoin valait 6.644,95 dollars, contre 6.260,96 dollars la veille, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

La monnaie virtuelle s’est soudainement redressée en cours de séance quand un responsable de la SEC, le gendarme américain des marchés actions, a affirmé que les actifs comme le bitcoin et l’ether ne représentaient pas, aux yeux de l’institution, des titres financiers assimilables à des actions, éloignant ainsi le spectre d’un contrôle plus rigoureux.

Les réseaux sur lesquels les deux cryptomonnaies se basent sont suffisamment décentralisés pour ne plus dépendre d’une seule partie pouvant être un facteur déterminant dans son développement, a justifié William Hinman.

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