L’activité de Thales a marqué le pas au troisième trimestre

AWP

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Le groupe français de technologies et de défense a enregistré des ventes en baisse de 0,7% entre juillet et septembre, à 3,555 milliards d’euros.

Thales, dont l’activité connaît un fort rebond depuis le début de l’année, a publié mardi un chiffre d’affaires en légère baisse au troisième trimestre, conséquence d’une comparaison défavorable avec la période ayant suivi le confinement de 2020.

Le groupe français de technologies et de défense a enregistré des ventes en baisse de 0,7% entre juillet et septembre, à 3,555 milliards d’euros (3,8 milliards de francs).

«Le troisième trimestre 2020 avait bénéficié d’un effet de rattrapage» après des difficultés de production rencontrées entre avril et juin, quand le monde s’était mis à l’arrêt sous l’effet de la pandémie, a expliqué à des journalistes le directeur financier Pascal Bouchiat. Et sur les six premiers mois de l’année, Thales a enregistré des ventes en progression par rapport à la même période en 2019.

Si les activités aérospatiales (aéronautique civile et espace) et d’identité et sécurité numériques (cybersécurité, documents d’identité sécurisés) ont continué de progresser, l’activité défense et sécurité, qui représente la moitié des ventes, a fléchi de 4,5%.

Les prises de commandes, essentielles pour mesurer l’activité future d’une entreprise, ont elles continué de progresser, de 10% entre juillet et septembre, de 27% depuis le début de l’année.

Celles-ci sont portées sur neuf mois par la défense (+25%), tandis que les commandes de la division identité et sécurité numérique (-5%) restent notamment affectées par les restrictions de déplacements qui limitent le besoin de renouvellement des documents d’identité. Les prises de commandes de la division aérospatiale, tirées par le spatial, ont elles bondi de 62% après une année 2020 catastrophique.

L’aéronautique civile connaît elle un «redressement modeste», tiré par les besoins de maintenance pour les moyen-courriers, selon Pascal Bouchiat.

L’activité Transports terrestres, dont Thales a annoncé début août la vente au japonais Hitachi --l’opération doit être finalisée fin 2022-début 2023-- a elle fléchi de 5,2% entre juillet et septembre.

Le groupe dit par ailleurs subir à la marge l’impact de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, de l’ordre de «20 à 30 millions d’euros», essentiellement concernant l’activité liée aux documents sécurisés où les volumes sont les plus importants.

«Plus qu’une détérioration, c’est une problématique de visibilité» de la disponibilité de ces composants qui affecte le groupe, a noté M. Bouchiat.

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