Inflation: les banques de zone euro accélèrent leur remboursement de prêts bon marché

AWP

1 minute de lecture

Cette accélération est liée au durcissement décidé par la BCE lors de sa dernière réunion de politique monétaire en décembre.

Les banques en zone euro vont rembourser par anticipation 296 milliards d’euros de prêts bon marché accordés par la Banque centrale européenne qui en a récemment durci les conditions dans le cadre de sa lutte contre l’inflation, a annoncé vendredi l’institut monétaire.

Ce chiffre montre une nette progression par rapport aux derniers remboursements effectués par les banques lors des précédentes échéances.

Cette accélération est liée au durcissement décidé par l’institution de Francfort lors de sa dernière réunion de politique monétaire en décembre.

Les prêts à trois ans accordés aux banques entre septembre 2019 et décembre 2021, pour un total de 2339 milliards d’euros, ont été un soutien monétaire pendant la phase la plus aiguë de la pandémie de COVID-19.

Dénommés «TLTRO 3», ils ont été tarifés très bon marché - à un taux négatif allant jusqu’à -1 % - à condition que les banques redistribuent cet argent sous forme de crédits aux ménages ou aux entreprises.

Les gardiens de l’euro ont pris la décision de mettre un terme rétroactivement à ces conditions généreuses. L’encours total de ces prêts «TLTRO 3» est encore d’environ 2.100 milliards d’euros au bilan de la BCE.

Le fait de rendre les modalités des TLTRO plus onéreuses pour les banques traduit la volonté de la BCE de commencer à réduire son bilan, qui a énormément gonflé ces dernières années, afin de soutenir sa lutte contre l’inflation.

En plus de ce recalibrage, le principal instrument de la BCE pour endiguer les prix ont été de fortes hausses de ses taux directeurs décidées à deux reprises depuis juillet pour renchérir le coût du crédit et refroidir l’activité.

Ces hausses de taux d’intérêt vont se poursuivre, a réaffirmé Christine Lagarde vendredi dans un discours à Francfort. La présidente de la BCE a estimé que la récession qui menace la zone euro ne sera pas suffisante pour endiguer les hausses de prix.

A lire aussi...