Cryptomonnaies: des millions bloqués après la mort d’un CEO canadien

AWP

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L’ex-patron de Quadriga, décédé en janvier, était le seul à connaître les codes permettant d’accéder notamment à l’équivalent de 180 millions de dollars canadiens en cryptomonnaies.

Un site canadien d’échange de cryptomonnaies a saisi la justice pour dénouer un imbroglio juridique après la mort de son jeune CEO, seul à connaître le mot de passe permettant d’accéder aux centaines de millions de dollars appartenant à ses clients.

La Cour suprême de Nouvelle-Ecosse devait se pencher mardi sur la requête de la société Quadriga CX, basée à Vancouver, qui demande à être placée sous le régime des faillites. Une déclaration sous serment a été déposée par la veuve de l’ancien président, Jennifer Robertson, au nom de la plateforme numérique.

Selon ce document cité mardi par plusieurs médias canadiens, Mme Robertson affirme que l’ex-patron de Quadriga, Gerald Cotten, était le seul à connaître les codes permettant d’accéder notamment à l’équivalent de 180 millions de dollars canadiens (120 millions d’euros) en cryptomonnaies appartenant à 115’000 clients.

La société a annoncé mi-janvier que Cotten, âgé de 30 ans, était mort des suites de complications de la maladie de Crohn lors d’un voyage humanitaire en Inde le 9 décembre.

Dans sa déclaration transmise à la justice, sa veuve explique que son mari avait emporté dans la tombe les codes d’accès à son ordinateur portable crypté avec lequel il gérait sa compagnie.

Cet ordinateur donne notamment accès aux fonds en cryptomonnaies déposés dans des «portefeuilles froids», un support numérique codé hors ligne permettant d’échapper aux pirates informatiques, explique la presse.

«Je ne connais pas le mot de passe ni les codes de récupération», a assuré Jennifer Robertson. «Malgré des recherches répétées et méticuleuses, je n’ai pu en trouver aucune trace écrite».

La société, présentée comme la principale plateforme de cryptomonnaies au Canada, permet d’échanger bitcoin, litecoin et etherum.

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