Coronavirus: les assureurs face à une probable hausse des indemnisations

AWP

1 minute de lecture

À court terme, l’effet le plus immédiat pour les compagnies réside dans les fortes variations de marché, qui affectent les portefeuilles d’investissements des assureurs.

L’épidémie mondiale de coronavirus risque d’entraîner pour les compagnies d’assurance dommages une hausse des demandes d’indemnisation et de fortes variations de la valeur de leurs portefeuilles d’investissements, anticipe jeudi l’agence de notation canadienne DBRS.

«Les compagnies d’assurance dommage pourraient essuyer des pertes directement liées à l’épidémie (...) En théorie, tous les clients professionnels des assureurs risquent des pertes ou des formes de perturbations», écrit DBRS dans une note.

Mais l’agence considère pour l’heure que «le coronavirus est un événement surtout économique, qui ne va pas se traduire par d’importantes pertes de souscription pour le secteur de l’assurance dommage dans son ensemble».

Les pertes économiques ne sont en effet pas toutes couvertes par un contrat d’assurance. Et en cas de contrat, elle peuvent parfois être exclues du champ des garanties couvertes par l’assurance. Ce qui explique qu’elle ne se traduisent pas nécessairement par des demandes d’indemnisation.

«Pour autant, certaines lignes d’activité telles que l’assurance annulation des événements et voyages vont subir une augmentation de demandes d’indemnisation», poursuit DBRS.

Dans le détail, «les clients de l’assurance dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme sont particulièrement exposés aux pertes en raison de la forte concentration de clients sur un même site», explique l’agence.

Pour l’heure, «les résultats techniques ne devraient pas être touchés de manière importante. Ceci étant, les demandes d’indemnisation vont commencer à se manifester dans l’hôtellerie, le tourisme, les transports et les divertissements, au fur et à mesure que les voyages et les événements sont annulés ou que de plus en plus de personnes sont infectées» par le virus, estime l’agence.

À court terme, l’effet le plus immédiat pour les compagnies réside dans les fortes variations de marché, qui affectent les portefeuilles d’investissements des assureurs.

«L’impact le plus visible pour les compagnies d’assurance à court terme résidera dans la publication de gains réalisés ou non en fonction des fluctuations des marchés actions et des mouvements des taux d’intérêts», écrit encore DBRS.

En compensation, les compagnies pourraient profiter d’une hausse des recettes, sur fond d’un relèvement des tarifs constaté en 2019 et «qui semble être en train de se poursuivre en 2020», pointe DBRS.

A lire aussi...