«La Confédération est un pays qui respecte pleinement toutes ses obligations internationales et qui est très transparent», a déclaré le ministre des finances en réponse indirecte au discours du président US.
Joe Biden a cité la Suisse mercredi dans son discours sur l’état de l’Union mercredi. Il l’a mentionnée en lien avec l’évasion fiscale et l’a qualifiée de paradis fiscal. Surpris par ces déclarations, Ueli Maurer a envoyé une lettre au gouvernement américain.
La Confédération est un pays qui respecte pleinement toutes ses obligations internationales et qui est très transparent, a déclaré jeudi le ministre des finances à la radio alémanique SRF. «Je ne pense pas que ce soit la position du gouvernement (américain), mais là, les rédacteurs du discours ne connaissaient pas encore les véritables faits», a-t-il ajouté.
La Suisse a pris contact par écrit avec l’administration Biden. Ueli Maurer entend également exposer personnellement son point de vue lors d’une rencontre avec son homologue américaine Janet Yellen dans quelques semaines.
«Je crois que de telles choses peuvent se produire», a-t-il dit. Joe Biden est nouveau à la présidence, il a simplement lu son discours. «Les faits sont totalement différents, cela ne doit donc pas vraiment nous faire peur.»
Dans son discours devant les deux chambres du Congrès, Joe Biden a notamment critiqué 55 des plus grandes entreprises américaines. Celles-ci n’ont pas payé l’impôt fédéral sur le revenu l’an dernier, mais ont enregistré dans le même temps plus de 40 milliards de dollars de bénéfice.
«Plusieurs entreprises pratiquent l’évasion fiscale par le biais de paradis fiscaux - de la Suisse aux Bermudes en passant par les Iles Caïmans», a déclaré le démocrate, en les accusant de profiter des failles juridiques et du transfert des emplois et des bénéfices à l’étranger. «Ce n’est pas juste», a-t-il ajouté.