Les efforts d’Oman sur la réglementation fiscale sont également récompensés. Anguilla et la Barbade font le chemin inverse.
L’Union européenne a retiré de sa liste noire des paradis fiscaux Oman et les Îles Caïmans, tout en ajoutant Anguilla et la Barbade, ont annoncé mardi les ministres européens des Finances.
Les îles Caïmans, un territoire britannique d’outre-mer, avaient rejoint cette liste noire en février. Tout comme pour Oman, le Conseil de l’Union européenne a estimé qu’elles avaient «adopté les réformes nécessaires pour améliorer leur réglementation fiscale», selon un communiqué.
L’ONG Oxfam a dénoncé cette décision, estimant que retirer les Îles Caïmans «l’un des paradis fiscaux les plus célèbres au monde de la liste noire des paradis fiscaux de l’UE (était) une nouvelle preuve que cette procédure ne fonctionne pas».
«Les paradis fiscaux privent les pays riches comme les pays pauvres de centaines de milliards de revenus par an, de l’argent qui serait plus que jamais nécessaire dans la pandémie de Covid-19. Mais au lieu de leur demander des comptes, l’UE permet aux pays les plus agressifs d’être délistés», a ajouté Oxfam.
Après les modifications annoncées mardi, la liste noire de l’UE comprend toujours 12 territoires, Anguilla et la Barbade ayant rejoint les Samoa américaines, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, le Samoa, les Seychelles, Trinité-et-Tobago, les Îles Vierges américaines et le Vanuatu.
La liste européenne, censée lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes, avait été créée en décembre 2017 à la suite de plusieurs scandales, dont les Panama Papers et LuxLeaks.
Les sanctions à l’encontre des pays «blacklistés» sont assez limitées: il est simplement prévu de geler les fonds européens qu’ils auraient pu recevoir.