BCE: les taux faibles font à nouveau baisser le bénéfice en 2021

AWP

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Le tassement de l’an dernier est dû notamment à la baisse des «revenus d’intérêts générés sur les titres libellés en dollars américains», selon le rapport financier.

La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une nouvelle baisse sensible de son bénéfice en 2021 sur un an, conséquence de faibles produits d’intérêts malgré sa politique expansive face à la pandémie du Covid-19.

L’an dernier, la BCE a dégagé un bénéfice net de 200 millions d’euros, en recul important par rapport à 1,6 milliard d’euros en 2021, et 2,4 milliards d’euros en 2019, selon un communiqué.

Le bénéfice net de la BCE a vocation à être redistribué en totalité aux banques centrales nationales de la zone euro.

Le tassement de l’an dernier est dû notamment à la baisse des «revenus d’intérêts générés sur les titres libellés en dollars américains», selon le rapport financier.

Autre explication, la chute des revenus «sur les titres détenus à des fins de politique monétaire», dont fait partie le fameux «PEPP», le programme d’urgence d’achats de dette lancé pour contrer la récession provoquée par la pandémie, selon l’institution.

Les intérêts perçus sur les obligations des Etats membres de l’euro ont atteint 1,0 milliard d’euros, en baisse de 300 millions d’euros sur un an.

La BCE rachète des titres souverains dans le cadre du PEPP et ceux-ci, à l’image du «Bund» allemand à 10 ans, ne rapportent pas ou très peu d’intérêts.

Le «PEPP» lancé en mars 2020 a conduit à racheter près de 1600 milliards d’euros d’actifs publics et privés sur le marché à fin 2021, essentiellement par le biais des banques centrales nationales.

Les comptes de la BCE n’incluent pas non plus les produits d’intérêts sur les liquidités placées par les banques et taxées au taux négatif de 0,50%, au lieu de les distribuer dans l’économie.

Ces liquidités dorment aux guichets des banques centrales nationales qui en tirent des produits de manière séparée.

La BCE a par ailleurs inscrit l’an dernier 610 millions d’euros de provision pour risques financiers, contre 48 millions un an plus tôt, en réponse à une «exposition au risque plus élevée résultant principalement de la poursuite des achats de titres de politique monétaire», indique-t-elle.

Les activités de surveillance du secteur bancaire par la BCE ont elles généré une contribution de 578 millions d’euros, à la charge des banques, en raison d’un développement des systèmes informatiques liés à la surveillance bancaire et de la hausse des frais de personnel.

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