Allemagne: nouveau recul des exportations en octobre

AWP

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Au total, la première économie européenne a exporté pour 133,5 milliards euros de biens, en données corrigées des variations saisonnières et de calendrier, a indiqué l’office allemand des statistiques Destatis.

Les exportations allemandes ont reculé de 0,6% sur un mois en octobre, plombées par une chute du commerce vers l’UE, où le spectre de la récession plane, en raison de la crise énergétique, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

Au total, la première économie européenne a exporté pour 133,5 milliards euros (131,6 milliards de francs) de biens, en données corrigées des variations saisonnières et de calendrier, a indiqué l’office allemand des statistiques Destatis.

L’indicateur fait moins bien que prévu par les analystes financiers de Factset, qui tablaient sur une légère hausse de 0,10%.

C’est sa deuxième baisse consécutive, après une chute de 0,5% en septembre.

Sur un an toutefois, cet indicateur très suivi de l’économie allemande gagne 14,2%.

Les exportations ont été particulièrement plombées par l’Union européenne, qui a acheté 2,4% de biens en moins à l’Allemagne. Ces achats ont totalisé en valeur 49,8 milliards d’euros.

Cette zone est marquée par la guerre en Ukraine et la hausse des coûts de l’énergie, qui freinent considérablement son activité, tandis que la récession menace.

Les exportations allemandes vers les pays tiers ont en revanche continué à croître, de 1,6% sur un mois, selon Destatis.

Avec 13,9 milliards d’euros d’importations, les Etats-Unis sont restés le premier client de l’Allemagne, malgré une chute de 3,9% de leurs achats de produits «made in Germany».

Les exportations vers la Chine ont stagné, à 8,9 milliards d’euros, sur fond de politique zéro-Covid menée par Pékin avec des confinements dans de nombreuses villes.

Les importations de l’Allemagne ont de leur côté chuté de 3,7%, à 126,6 milliards d’euros, alors que la demande se contracte dans la première économie de la zone euro.

Le solde commercial reste donc excédentaire, à 6,9 milliards d’euros.

Mais l’industrie exportatrice, pilier du modèle économique allemand, cumule les difficultés, entre guerre en Ukraine, flambée des prix de l’énergie et perturbations sur les chaînes d’approvisionnement.

La menace d’une récession plane sur le pays: le gouvernement prévoit une chute de 0,4% du PIB l’an prochain.

Pour soulager ses entreprises et ses ménages, Berlin a donc débloqué 200 milliards d’euros afin de financer dès janvier un bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie.

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