Allemagne: l'inflation ralentit légèrement

AWP

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Pour le deuxième mois d'affilée, l’inflation allemande a ralenti sur un an, à 2,0% en juillet contre 2,1% en juin.

Pour le deuxième mois d'affilée, la hausse des prix à la consommation en Allemagne a légèrement ralenti sur un an, à 2,0% en juillet contre 2,1% en juin, selon des chiffres provisoires publiés lundi par l'office fédéral des statistiques Destatis.

Ce chiffre est légèrement inférieur aux attentes des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient en moyenne sur une petite accélération des prix à 2,2% sur un an en juillet. L'inflation était ressortie à 2,2% en mai et à 1,6% en avril.

En se maintenant à environ 2% depuis quelques mois, le taux d'inflation en Allemagne «résulte moins des effets de la politique monétaire très généreuse de la Banque centrale européenne que de la hausse des prix de l'énergie», a commenté Carsten Brzeski, économiste chez ING Diba.

L'énergie, en tant que composant le plus instable dans la hausse des prix, a en effet vu ses prix augmenter de 6,6% en juillet contre 6,4% en juin, tirant de nouveau vers le haut les prix à la consommation allemands le mois dernier.

L'autre donnée la plus instable de l'indice, la hausse des prix de l'alimentation, a elle ralenti de 3,4% à 2,6% sur un an entre juin et juillet.

La hausse des prix des services s'est elle légèrement accélérée, passant de 1,5 à 1,6% sur la même période.

La hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPHC), utilisé comme référence par la Banque centrale européenne (BCE), s'est maintenue à 2,1% en juillet, comme en juin.

Le taux d'inflation en Allemagne «devrait légèrement baisser au cours des prochains mois, car les prix du pétrole brut sont en train de s'affaiblir», estime Jörg Zeuner, chef économiste à la banque publique KfW.

Débarrassée de ses composants instables, la hausse des prix en Allemagne devrait néanmoins remonter du fait que «les salaires négociés ont augmenté beaucoup plus fortement au cours des derniers mois, dans l'industrie métallurgique, entre autres», note la Commerzbank.

C'est aussi la raison pour laquelle la BCE, qui tente depuis des années de ramener l'inflation à un niveau proche mais inférieur à 2% pour l'ensemble de la zone euro, prévoit de son côté une évolution des prix calée sur +1,7% dans les trois prochaines années.

Ayant confiance dans l'atteinte de cet objectif de niveau de prix, la BCE a décidé mi-juin la sortie progressive du vaste programme de rachats d'actifs mené depuis 2015, avant une première hausse des taux d'intérêt programmée au plus tôt à l'été 2019.

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