«Les attentes s’améliorent clairement. L’économie allemande table sur la fin de la crise du coronavirus», résume l’institut IFO.
Le moral des entrepreneurs allemands a progressé en février, porté par la perspective de restrictions sanitaires allégées et malgré les tensions géopolitiques en Ukraine et des difficultés persistantes d’approvisionnement.
Cet indice, basé sur un sondage réalisé auprès de 9.000 entreprises, et qui donne un avant-goût de l’activité économique, ressort à 98,9 points, contre 96,0 points en janvier, selon des chiffres publiés mardi par l’institut IFO.
La hausse est meilleure que prévu par les analystes financiers sondés par la plateforme Factset, qui tablaient sur un IFO à 96,5 points.
L’industrie connaît une croissance de 3,5 points sur un mois, à 23,5 points, tandis que les services gagnent 5,8 points à 13,5 points.
«Les attentes s’améliorent clairement. L’économie allemande table sur la fin de la crise du coronavirus», résume l’institut dans un communiqué.
Les entrepreneurs voient d’un bon oeil l’assouplissement des restrictions imposées contre le coronavirus en Allemagne, après le pic de la vague Omicron.
Le gouvernement a annoncé la levée dans les prochaines semaines de la plupart des restrictions sanitaires qui plombent la première économie de la zone euro.
L’embellie est à présent éclipsée par les tensions géopolitiques en Ukraine, qui sont une «épée de Damoclès» sur l’économie, observe Frizti Köhler-Geib, cheffe de la banque publique KFW.
«La crainte d’une guerre en Europe est dans l’air - avec des effets potentiellement importants sur l’approvisionnement et les prix de l’énergie, entre autres», a-t-elle ajouté.
L’inflation atteint déjà un record de 4,9% en janvier, en raison de la flambée des prix de l’énergie.
Les pénuries de matériaux et matières premières sur les marchés mondiaux, entravant l’économie allemande depuis plusieurs mois, continuent elles de «freiner la production», selon l’institut IFO.
L’économie allemande devrait enregistrer, en raison de ces perturbations, un baisse de son PIB au premier trimestre 2022, après un recul de 0,7% au quatrième trimestre 2021, a indiqué lundi la Bundesbank.