Allemagne: recul de l’excédent commercial en 2021, à 173,3 milliards d’euros

AWP

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La première économie européenne a conclu l’année sur une hausse de 14% des exportations par rapport à 2020, à 1.375,5 milliards d’euros, tandis que les importations ont grimpé plus vite, de 17%, pour s’établir à 1.202,2 milliards d’euros.

L’excédent commercial de l’Allemagne a reculé en 2021, à 173,3 milliards d’euros, pour la cinquième année d’affilée, en raison de pénuries qui ont freiné les exportations en particulier d’automobiles, selon des données publiées mercredi par l’Office fédéral statistique.

La première économie européenne a conclu l’année sur une hausse de 14% des exportations par rapport à 2020, à 1.375,5 milliards d’euros, tandis que les importations ont grimpé plus vite, de 17%, pour s’établir à 1.202,2 milliards d’euros, selon Destatis.

Cette publication contraste fortement avec les chiffres publiés mardi par la France, qui a enregistré le pire déficit commercial de son histoire l’an dernier à 84,7 milliards d’euros.

Pour le mois de décembre, l’excédent allemand est de 6,8 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières, contre 10,9 milliards en novembre.

En données brutes, privilégiées par Destatis mais moins révélatrices d’une tendance de fond, le surplus commercial allemand a également baissé en décembre sur un mois, à 7,0 milliards d’euros.

Cette dernière donnée est inférieure aux attentes des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 10,6 milliards d’euros.

Dans le détail, les exportations allemandes ont représenté 117 milliards d’euros en décembre, en hausse de 0,9% sur un mois et les importations 110 milliards (+4,7%), précise un communiqué.

Sur l’année 2021, les Etats-Unis ont repris leur première place comme partenaire commercial en ayant absorbé 122,1 milliards d’euros de marchandises en provenance de l’Allemagne, devançant de nouveau la Chine (103,6 milliards d’euros), la France suivant à 102,3 milliards d’euros.

Les exportations vers la zone euro ont elles totalisé 519 milliards d’euros, soit une hausse annuelle de 17,5%.

Le commerce extérieur allemand tire sa force de l’importante composante industrielle de son économie, avec les voitures et pièces automobiles, machines, produits chimiques, appareils informatiques/électriques et optiques «made in Germany» qui s’arrachent dans le monde entier.

La pénurie mondiale de composants industriels a toutefois grippé l’an dernier cette mécanique, conduisant à des arrêts de production sur le sol allemand, en particulier dans l’automobile.

Les exportations de voitures allemandes ont en conséquence chuté de 10% sur un an, à 2,38 millions d’unités, selon la fédération VDA début janvier.

Dans l’ensemble, les carnets de commandes à l’exportation «sont toujours remplis à ras bord», mais «il faudra d’abord que la production industrielle reprenne avant que les exportations ne s’envolent également» lors de l’année en cours, observe Carsten Brzeski, économiste chez ING.

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