Allemagne: nouvelle hausse record des prix à la production en janvier

AWP

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Les prix à la production en Allemagne ont bondi de 25%, contre 24,2% en décembre, alors que l’inflation galopante met la Banque centrale européenne (BCE) sous pression.

Tirés par la flambée de l’énergie, les prix à la production en Allemagne ont à nouveau grimpé à un rythme record en janvier. Ils ont bondi de 25%, contre 24,2% en décembre, alors que l’inflation galopante met la Banque centrale européenne (BCE) sous pression.

Les industriels allemands ont vu leurs coûts se renchérir de 2,2% sur un mois après un record de 5% en décembre comparé à novembre, selon les données publiées lundi par l’Office fédéral des statistiques Destatis. L’inflation dans la première économie européenne a atteint 4,9% en janvier, un léger ralentissement comparé au «plus haut niveau depuis presque 30 ans» atteint avec 5,3% en décembre.

L’augmentation des coûts de production a surpassé légèrement les attentes des analystes, qui tablaient sur des hausses respectivement de 24,4% et 1,5% sur un an et sur un mois, selon le consensus calculé par Bloomberg. Les prix à la production ne cessent de progresser depuis décembre 2020, mais leur hausse s’est nettement accélérée ces derniers mois, selon les données de Destatis, qui note que «l’énergie reste principalement responsable» de la progression en janvier.

En moyenne, l’énergie coûtait 66,7% de plus en janvier 2022 qu’en janvier 2021, avec des hausses particulièrement marquées pour le gaz naturel et l’électricité. Hors hausse de l’énergie, les prix chez les producteurs ont augmenté de 12% sur un an le mois dernier, une accélération par rapport aux +10,4% de décembre.

«Les commerçants devraient répercuter au moins une partie de cette hausse des prix sur les consommateurs», note Jens-Oliver Niklasch, économiste chez la banque publique LBBW. «Cela devrait entrainer ces prochains mois une hausse des prix fondamentaux de consommation, alors que l’énergie était la principale source d’inflation l’année dernière», ajoute-t-il.

La BCE, dont la prudence face à la hausse des prix contraste avec la détermination à agir de la Réserve fédérale américaine, est sous pression pour dévoiler un calendrier de relèvement de ses taux directeurs, à leur plus bas historique. Des annonces sont attendues lors de la prochaine réunion, le 10 mars, mais la présidente Christine Lagarde a également mis en garde contre une réaction précipitée qui pourrait mettre en danger le rebond économique.

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