Allemagne: hausse prudente du moral des investisseurs en février

AWP

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Le baromètre ZEW remonte de 2,6 points, à 54,3, points, par rapport au mois de janvier, qui avait bien plus fortement redressé la tête.

Le moral des investisseurs allemands s’est de nouveau amélioré en février, à 54,3, points, malgré les craintes d’une invasion russe en Ukraine et les pénuries non encore résolues dans l’économie, selon le baromètre ZEW publié mardi.

Cet indicateur, particulièrement instable, qui mesure les attentes des marchés financiers sur l’évolution de la conjoncture, a gagné 2,6 points par rapport au mois de janvier, qui avait bien plus fortement redressé la tête, selon un communiqué de l’institut ZEW.

«Les perspectives économiques de l’Allemagne se sont encore améliorées en février, malgré les incertitudes économiques et politiques croissantes», a commenté Achim Wambach, président du ZEW.

Les investisseurs ont été sondés entre le 7 et le 14 février, alors que les efforts diplomatiques redoublaient pour éviter un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

Ces experts jugent de fait moins négativement la situation actuelle, la composante du baromètre mesurant cette variable remontant de 2,1 points, à -8,1 points.

Ils s’attendent également à un assouplissement des restrictions imposées contre le coronavirus au cours du premier semestre 2022, comme l’Allemagne s’apprête à le faire en mars, selon un projet gouvernemental dévoilé lundi.

Les sondés sont aussi une majorité à tabler sur une reprise de l’économie qui reste perturbée depuis des mois par les pénuries de matériaux et de composants.

Après une hausse décevante du PIB de 2,8% en 2021, le ministère de l’Economie et du Climat a lui révisé fin janvier ses prévisions de croissance en 2022, à 3,6%, contre 4,1 % estimé en octobre dernier.

Compte tenu d’une inflation record en zone euro, à 5,1% en janvier, qui devrait redescendre moins vite que prévu, «plus de 50% des experts s’attendent désormais à une augmentation des taux d’intérêt à court terme dans la zone euro au cours des six prochains mois» par la Banque centrale européenne, selon M. Ambach.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a toutefois répété lundi que tout ajustement monétaire serait «progressif» et que l’institut agira «au bon moment» pour ramener l’inflation à son objectif de 2%.

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